
Je mettrai une inimitié entre toi et la femme,
entre ta semence et sa semence.
Il te meurtrira à la tête et tu le meurtriras au talon
(Genèse 3 :15)
Quel est le message de cette énigme prophétique ? Dieu informe que son dessein de peupler la terre d’une humanité juste se réalisera à coup sûr (Genèse 1 :26-28). Dieu rachètera la descendance par l’intermédiaire de la « semence de la femme » (Genèse 3 :15). Cette prophétie a été un « saint secret » pendant des siècles (Marc 4 :11 ; Romains 11 :25 ; 16 :25 ; 1 Corinthiens 2 :1,7 « saint secret »). Jéhovah Dieu l’a révélé progressivement, au fil des siècles. Voici la signification de cette énigme prophétique :
– La femme : elle représente le peuple céleste de Dieu, composé des anges dans les cieux: « Et on a vu un grand signe dans le ciel : une femme revêtue du soleil, et la lune était sous ses pieds, et sur sa tête était une couronne de douze étoiles » (Révélation 12 :1). Cette femme est décrite comme la « Jérusalem d’en-haut » : « Mais la Jérusalem d’en haut est libre, et elle est notre mère » (Galates 4 :26). Elle est décrite comme la « Jérusalem céleste » : « Mais vous vous êtes approchés d’un mont Sion et d’une ville du Dieu vivant, [la] Jérusalem céleste, et de myriades d’anges » (Hébreux 12 :22). Pendant des millénaires, à l’image de Sarah, la femme d’Abraham, cette femme céleste a été stérile, sans enfant (mentionné en Genèse 3 :15) : « Pousse des cris de joie, femme stérile, toi qui n’as pas mis au monde ! Égaie-toi par des clameurs joyeuses et pousse des cris stridents, toi qui n’as pas eu les douleurs, car les fils de la désolée sont plus nombreux que les fils de celle qui a un propriétaire-époux ”, a dit Jéhovah » (Esaïe 54 :1).
Cette prophétie annonçait que cette femme stérile accoucherait de nombreux enfants (Le Roi Jésus-Christ et les 144000 rois et prêtres), selon ce qu’a écrit l’apôtre Paul, sous inspiration: « Car il est écrit : “ Réjouis-toi, femme stérile, toi qui ne mets pas au monde ; éclate et pousse des cris, toi qui n’as pas les douleurs ; car les enfants de la désolée sont plus nombreux que ceux de la femme qui a le mari. ” Or nous, frères, nous sommes enfants de la promesse, tout comme Isaac. Mais de même qu’alors celui qui était né selon la chair persécutait celui qui était né selon l’esprit, de même aussi maintenant. Toutefois, que dit l’Écriture ? “ Chasse la servante et son fils, car le fils de la servante n’héritera d’aucune façon avec le fils de la femme libre. ” C’est pourquoi, frères, nous sommes enfants, non pas d’une servante, mais de la femme libre » (Galates 4:27-31). Cette femme libre est symbolisée par Sara, l’épouse d’Abraham: « Dites-moi, vous qui voulez être sous [la] loi, n’entendez-vous pas la Loi ? Par exemple, il est écrit qu’Abraham a acquis deux fils, un par la servante et un par la femme libre ; mais celui de la servante est vraiment né selon la chair, celui de la femme libre en raison d’une promesse. Ces choses sont un drame symbolique ; car ces [femmes] représentent deux alliances : l’une [est celle] du mont Sinaï, qui donne naissance à des enfants pour l’esclavage, et qui est Agar. Or cette Agar représente le Sinaï, une montagne en Arabie, et elle correspond à la Jérusalem actuelle, car elle est dans l’esclavage avec ses enfants. Mais la Jérusalem d’en haut est libre, et elle est notre mère » (Galates 4:21-26).
– La descendance de la femme: Le livre de l’Apocalypse révèle qui est ce fils : « Et on a vu un grand signe dans le ciel : une femme revêtue du soleil, et la lune était sous ses pieds, et sur sa tête était une couronne de douze étoiles, et elle était enceinte. Et elle crie dans les douleurs et les tourments de l’accouchement. (…) Et elle a mis au monde un fils, un mâle, qui va faire paître toutes les nations avec un bâton de fer » (Révélation 12 :1,2,5). Ce fils qui fera « paître toutes les nations avec un bâton de fer » a été désigné par l’ange Gabriel comme étant Jésus-Christ : « Celui-ci sera grand et sera appelé Fils du Très-Haut ; et Jéhovah Dieu lui donnera le trône de David son père, et il régnera sur la maison de Jacob pour toujours, et il n’y aura pas de fin à son royaume » (Luc 1 :32,33). Néanmoins, l’enfant dont la femme céleste accouche désigne le Royaume de Dieu, dont le Roi désigné par Jéhovah est son Fils Jésus-Christ (Psaumes 2). Dans la suite du récit de l’Apocalypse (14:1-5), on peut lire que le Roi Jésus-Christ est accompagné de 144000 rois et prêtres, qui constituent la Nouvelle Jérusalem (21:1,2), l’épouse du Roi Jésus-Christ. L’épouse du Roi fait partie de cet « enfant » de la descendance directe de cette Femme céleste parce que l’apôtre Paul, en Galates 4:26, la désigne comme la mère de ceux, encore sur terre, appelés à régner aux côtés du Roi Jésus-Christ.
En Galates 4:24-26, il est écrit que ces deux femmes Agar et Sarah, représentent deux alliances. Agar, l’alliance de la Loi et Sarah représente la nouvelle alliance. Les bénéficiaires de l’alliance le la Loi, ont été les 12 tribus d’Israël. Tandis que les bénéficiaires de cette nouvelle alliance représentent ceux qui font partie et qui vont faire partie, dans le futur, de l’Israël de Dieu (Galates 6:16). Cette Israël de Dieu a une partie céleste, la nouvelle Jérusalem, aussi désignée par douze tribu d’Israël, étant les 144000 (Apocalypse 7:1-8 ; 21:1,2). Néanmoins, selon Jésus-Christ, cette Israël de Dieu aura une partie terrestre, dans le futur paradis terrestre: « Jésus leur dit : “Vraiment, je vous le dis : Lors de la recréation, quand le Fils de l’homme s’assiéra sur son trône glorieux, vous qui m’avez suivi, vous siégerez, vous aussi, sur douze trônes, jugeant les douze tribus d’Israël » » (Matthieu 19:28 et Luc 22:30). Cette Israël spirituelle terrestre, sera composée de la grande foule de toutes les nations qui aura survécu à la Grande Tribulation et ainsi que des ressuscités terrestres qui hériteront de la vie éternelle sur terre (Apocalypse 7:9-17 ; Jean 5:28,29).
Le soir de la dernière Pâque, Jésus-Christ a célébré deux alliances, la nouvelle alliance (Luc 22:19,20) et l’alliance pour un royaume (Luc 22:28-30). Comme nous l’avons vu, l’ensemble de l’Israël de Dieu, tant au ciel que sur la Terre, fait partie et est bénéficiaire de cette alliance. Cependant, concernant l’alliance pour un royaume, seuls ceux qui régneront avec Christ dans les cieux sont concernés, c’est-à-dire les 144000 rois et prêtres.
– Le serpent originel est Satan le diable : « Et il a été jeté, le grand dragon, le serpent originel, celui qu’on appelle Diable et Satan, qui égare la terre habitée tout entière ; il a été jeté sur la terre, et ses anges ont été jetés avec lui » (Révélation 12 :9).
Il est important de connaitre les informations bibliques concernant le diable, toujours pour bien comprendre les raisons profondes de la permission divine du mal et de l’actuelle triste condition humaine de l’humanité.
Jésus-Christ a décrit le diable de façon très concise: « Celui-là a été un homicide lorsqu’il a commencé, et il n’a pas tenu bon dans la vérité, parce que la vérité n’est pas en lui. Quand il dit le mensonge, il parle selon sa propre inclination, parce que c’est un menteur et le père du mensonge » (Jean 8:44). Satan le diable n’est pas l’abstraction du mal, mais bien une personne spirituelle réelle (Voir le récit de Matthieu 4:1-11). De même, les démons sont aussi des anges qui sont devenus rebelles qui ont suivi l’exemple du diable (Genèse 6:1-3, à comparer avec la lettre de Jude verset 6: « Et les anges qui n’ont pas gardé leur position originelle, mais ont abandonné leur demeure naturelle, il les a réservés avec des liens éternels, sous l’obscurité profonde, pour le jugement du grand jour »). Quand il est écrit « il n’a pas tenu bon dans la vérité », cela montre que Dieu avait créé cet ange sans péché et sans aucune trace de méchanceté dans son cœur. Cet ange, au départ de sa vie avait un « beau nom » (Ecclésiaste 7:1a). Cependant, il n’a pas persévéré dans son intégrité, il a cultivé l’orgueil dans son cœur et avec le temps il est devenu « diable », ce qui veut dire calomniateur, et Satan, opposant ; son ancien beau nom, sa bonne réputation, a été remplacé par un autre à la signification d’opprobre éternelle.
Dans la prophétie d’Ézéchiel (chapitre 28), contre le roi orgueilleux de Tyr, il est clairement fait allusion à l’orgueil de l’ange qui est devenu « diable » et « Satan »: « Tu scelles un modèle, plein de sagesse et parfait en beauté. Tu étais en Éden, le jardin de Dieu. Toutes les pierres précieuses te recouvraient : rubis, topaze et jaspe ; chrysolithe, onyx et jade ; saphir, turquoise et émeraude ; et d’or était le travail de tes montures et de tes alvéoles en toi. Au jour de ta création elles furent préparées. Tu es le chérubin oint qui couvre, et je t’ai placé. Tu étais sur la montagne sainte de Dieu. Au milieu de pierres de feu tu circulais. Tu as été intègre dans tes voies depuis le jour de ta création jusqu’à ce que l’injustice ait été trouvée en toi » (Ézéchiel 28:12-15). Par son acte d’injustice, en Éden, il est devenu un « menteur » qui causé la mort de l’ensemble de la descendance d’Adam (Genèse 3 ; Romains 5:12). Actuellement, c’est Satan le diable qui gouverne le monde : » Maintenant a lieu un jugement de ce monde ; maintenant le chef de ce monde sera jeté dehors » (Jean 12:31 ; Éphésiens 2:2 ; 1 Jean 5:19).
– La semence du serpent représente les ennemis célestes (les démons ou anges du diable) et terrestres du Royaume de Dieu, ceux qui combattent activement contre la souveraineté de Dieu, contre le Roi Jésus-Christ et contre les saints sur terre : « Serpents, progéniture de vipères, comment pourrez-vous fuir le jugement de la géhenne ? C’est pourquoi, voici que moi j’envoie vers vous des prophètes, et des sages, et des instructeurs publics. Il y en aura que vous tuerez et attacherez sur des poteaux, et il y en aura que vous fouetterez dans vos synagogues et persécuterez de ville en ville ; afin que vienne sur vous tout le sang juste répandu sur la terre, depuis le sang du juste Abel jusqu’au sang de Zekaria fils de Barakia, que vous avez assassiné entre le sanctuaire et l’autel » (Matthieu 23 :33-35).
– La blessure de la femme au talon représente la mort sacrificielle sur terre, du Fils de Dieu, Jésus-Christ : « En outre, lorsque, par sa manière d’être, il s’est trouvé comme un homme, il s’est humilié lui-même et est devenu obéissant jusqu’à la mort, oui la mort sur un poteau de supplice » (Philippiens 2 :8). Néanmoins, cette meurtrissure au talon a été guérie par la résurrection de Jésus-Christ : « tandis que vous avez tué l’Agent principal de la vie. Mais Dieu l’a relevé d’entre les morts ; c’est un fait dont nous sommes témoin » (Actes 3 :15).
– L’écrasement de la tête du serpent désigne la destruction éternelle de Satan le diable et des démons et ainsi que les ennemis terrestres du Royaume de Dieu, à la fin des mille ans du règne de Jésus-Christ : « De son côté, le Dieu qui donne la paix écrasera bientôt Satan sous vos pieds » (Romains 16 :20). « Et le Diable qui les égarait a été jeté dans le lac de feu et de soufre, où [se trouvaient déjà] et la bête sauvage et le faux prophète ; et ils seront tourmentés jour et nuit à tout jamais » (Révélation 20 :10).
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Représente-t-elle la Sainte Vierge ?
Est-ce que la femme céleste du livre de l’Apocalypse, chapitre 12, correspondrait à la Sainte Vierge (pour reprendre l’expression des adeptes du culte mariale) ? Compte tenu de ce qui est écrit, il y a des ressemblances avec ce qu’a vécu Marie, la mère de l’enfant Jésus. Il est question d’une femme enceinte qui accouche d’un enfant qui doit faire paître les nations: « Et on a vu un grand signe dans le ciel : une femme revêtue du soleil, et la lune était sous ses pieds, et sur sa tête était une couronne de douze étoiles, et elle était enceinte. Et elle crie dans les douleurs et les tourments de l’accouchement. (…) Et elle a mis au monde un fils, un mâle, qui va faire paître toutes les nations avec un bâton de fer. Et son enfant a été emporté vers Dieu et vers son trône » (Apocalypse 12:1,2,5). Afin de démontrer la ressemblance de cette vision, avec l’annonce de la naissance de l’enfant Jésus, voici ce que déclara l’ange Gabriel à la vierge Marie: « L’ange lui dit alors : “ N’aie pas peur, Marie, car tu as trouvé faveur auprès de Dieu ; et voici que tu concevras dans ta matrice et tu mettras au monde un fils, et tu devras l’appeler du nom de Jésus. Celui-ci sera grand et sera appelé Fils du Très-Haut ; et Jéhovah Dieu lui donnera le trône de David son père, et il régnera sur la maison de Jacob pour toujours, et il n’y aura pas de fin à son royaume » (Luc 1:30-33). La vision de l’Apocalypse montrant une femme mettant au monde l’héritier du trône royale et l’ange Gabriel qui annonçant à Marie qu’elle mettra au monde un enfant qui sera héritier du trône royal, semble tout à fait ressemblant.
S’ajoute à ces deux ressemblances, une autre, celle de la tentative de meurtre du diable, sur l’enfant: « Et le dragon se tenait devant la femme qui était sur le point d’accoucher, pour que, lorsqu’elle accoucherait, il puisse dévorer son enfant » (Apocalypse 12:4). Concernant les évènements qui ont suivi la naissance de l’enfant Jésus, il est évident que le diable a tenter de prendre des dispositions pour faire assassiner l’enfant Jésus, au point qu’un ange a averti les parents en charge de l’enfant, de fuir en Egypte: « Après qu’ils se furent retirés, voyez, l’ange de Jéhovah apparut en rêve à Joseph et dit : “Lève-toi, prends le petit enfant et sa mère, et fuis en Égypte, et restes-y jusqu’à ce que je te prévienne ; car Hérode est sur le point de rechercher le petit enfant pour le détruire » » (Matthieu 2:13). Par conséquent, il y a trois points de ressemblance qui tendraient à faire penser qu’effectivement, la femme céleste pourrait représenter la vierge Marie. Néanmoins, selon le contexte de l’ensemble du chapitre 12, ce n’est pas le cas.
En effet, les diverses visions décrivant les différentes péripéties de cette femme céleste, peuvent aussi faire penser à Moïse. Les visions du chapitre 12, montrent que le diable persécute la femme céleste. Dans le récit des évangiles, il n’y a aucune mention de ce genre de persécution envers Marie. Par exemple, dans ce même chapitre, le diable tente de noyer la femme: « Et le serpent a vomi de sa gueule, après la femme, de l’eau comme un fleuve pour la faire engloutir par le fleuve » (Apocalypse 12:15). Cette vision tendrait à faire allusion à un épisode de la vie de Moïse, lorsqu’il a failli mourir noyé (Exode chapitre 2). Voici ce qui est écrit dans le verset suivant: « Mais la terre est venue au secours de la femme, et la terre a ouvert sa bouche et a avalé le fleuve que le dragon avait vomi de sa gueule » (Apocalypse 12:16). La femme a été sauvée de la noyade, or que signifie le nom de Moïse ? Sauver de l’eau. Cette vision semble faire allusion, de manière cryptée à Moïse, l’un des deux témoins mentionnés (non par leur nom) en Apocalypse 11:3. Étant donné la compréhension de cette vision qui fait allusion à la vie de Moïse, va-t-on pour autant dire que la femme céleste représenterait Moïse ? Ce n’est pas parce qu’une vision de la femme céleste, dans l’Apocalypse est très ressemblante à un aspect de la vie d’un des personnages historiques, que ce soit, Marie et ensuite Moïse, qu’elle soit de fait, un de ces personnages historiques. Il n’y a pas de réciprocité dans la comparaison (Par exemple, quand il est écrit que Dieu est amour (1 Jean 4:8), cela ne veut pas dire que l’amour est Dieu (il n’y a pas de réciprocité)).
Dans l’ensemble du contexte de la Bible, que ce soit la prophétie d’Esaïe (chapitre 54), et la lettre de Paul aux Galates (chapitre 4), à aucun moment, il est question de dire que cette femme céleste (correspondant à Apocalypse 12) serait Marie. Que ce soit Jésus-Christ et ses disciples, ils n’ont jamais laissé entendre que Marie jouerait un rôle central dans les cieux en tant que femme céleste, et ni même qu’elle devait faire l’objet d’un culte spécial. Jésus-Christ, d’une façon indirecte, a bien dit de ne pas rendre un culte à sa mère, Marie (qui était vierge au moment de sa conception) (Luc 1:34,35). Voici ce qui est écrit à propos d’un hommage rendu, par une femme, à Marie, la mère de Jésus-Christ : « Or, comme il disait ces choses, une certaine femme éleva la voix du milieu de la foule et lui dit : “Heureuse est la matrice qui t’a porté, et les seins que tu as tétés ! ” Mais il dit : “ Non, mais plutôt : Heureux ceux qui entendent la parole de Dieu et la gardent ! » (Luc 11:27,28). Il est vrai que Marie a été une « femme extrêmement favorisée », pour reprendre l’expression de salutation de l’ange Gabriel (Luc 1:28). L’occasion aurait été toute choisie, si cela avait été le cas, pour Jésus-Christ, de mentionner le culte marial. Or, Jésus-Christ n’a jamais mentionné le culte marial qui a des origines gréco-romaines, et n’a donc pas sa place dans la Bible.
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Il avait compris l’essentiel
Il s’agit d’Abel qui a, semble-t-il, compris l’essentiel du message de cette promesse énigmatique de Genèse 3:15. Voici ce qui est écrit concernant la naissance du premier fils d’Adam et Eve, Caïn et ensuite son frère, Abel: « Or Adam eut des relations avec Ève sa femme et elle devint enceinte. Par la suite, elle mit au monde Caïn et dit : “ J’ai produit un homme avec l’aide de Jéhovah. ” Plus tard, elle accoucha encore : de son frère Abel » » (Genèse 4:1,2a). Lorsqu’Eve a dit, « J’ai produit un homme avec l’aide de Jéhovah », a-t-elle pensé qu’elle représentait la femme symbolique de Genèse 3:15, et que Caïn était sa descendance principale ? Si c’était le cas, alors cela voudrait dire que Caïn aurait été élevé dans cette perspective, faisant de lui une personne très importante, aux yeux de ses parents, tandis que son frère Abel, aurait grandi dans l’ombre de son frère. Concernant la naissance d’Abel, il n’est pas mentionné une quelconque déclaration de sa mère. Si on met la situation sous cette perspective, alors on comprend mieux pourquoi Caïn a pris l’approbation par Dieu, du sacrifice de son frère Abel, comme un véritable affront, une humiliation qui l’a conduit au meurtre.
La suite du récit nous informe, que les deux frères ont chacun présenté un sacrifice: « Et Abel devint gardien de moutons, mais Caïn devint cultivateur du sol. Et il arriva, au bout d’un certain temps, que Caïn se mit à apporter des fruits du sol en offrande à Jéhovah. Mais quant à Abel, il apporta, lui aussi, quelques premiers-nés de son petit bétail, et même leurs morceaux gras. Or, tandis que Jéhovah regardait avec faveur Abel et son offrande, il ne regarda pas avec faveur Caïn et son offrande. Et Caïn s’enflamma d’une grande colère, et son visage s’allongea. Alors Jéhovah dit à Caïn: “Pourquoi es-tu enflammé de colère et pourquoi ton visage s’est-il allongé ? Si tu te mets à bien agir, n’y aura-t-il pas élévation ? Mais si tu ne te mets pas à bien agir, il y a le péché tapi à l’entrée, et vers toi est son désir ; et toi, te rendras-tu maître de lui ?” » (Genèse 4:2b-7).
Avant de réfléchir à propos des deux sacrifices présentés par Caïn et Abel, voyons où auraient-il pu présenter ce sacrifice ? L’endroit le plus probable est le lieu où se trouvaient les portes de l’Eden, désormais fermées à l’ensemble de l’humanité: « Ainsi il chassa l’homme et posta à l’est du jardin d’Éden les chérubins et la lame flamboyante d’une épée qui tournoyait sans arrêt pour garder le chemin de l’arbre de vie » (Genèse 3:24). Effectivement, l’endroit où tournoyait l’épée, entre les deux chérubins pouvait bien représenter symboliquement la présence de Dieu, empêchant l’entrée du Jardin d’Eden. Il est intéressant de noter que sur le couvercle de l’Arche de l’Alliance, il y avait aussi la représentation de deux chérubins se faisant face et s’inclinant vers son centre, représentant la présence de Dieu, par la Shékinah, au-dessus (Lévitique 16:2 ; Nombres 9:15,16).
Concernant les deux sacrifices, c’est justement la nature du sacrifice d’Abel qui démontrera qu’il avait compris l’essentiel de la promesse de Dieu. Le récit de la Genèse nous informe, à propos du sacrifice de Caïn, qu’il est venu avec quelque légumes qu’il a présenté sur son autel. Son sacrifice était non sanguin, ce qui en disait long sur son manque de discernement. La suite des événements démontrera que ce n’était pas un homme spirituel, mais un homme animal qui n’a pas su maitriser ses sentiments de jalousie, le poussant à commettre un meurtre. Le sacrifice d’Abel était sanguin, il offrit des « premiers-nés de son petit bétail ». On peut dire, qu’en termes de discernement spirituel, Abel était très en avance sur son temps car c’est très exactement ce que Jéhovah Dieu allait demander plus tard, dans la Loi Mosaïque (Exode 13:12,13). L’essentiel de la compréhension d’Abel, à propos de la promesse de Dieu (Genèse 3:15), est que pour sauver l’humanité, il allait falloir une effusion de sang, symbolisée par la blessure de la femme à son talon. Et que l’effusion de sang, serait celle d’un homme qui a été représenté par l’offrande des premiers-nés de son petit bétail. Le fait que Dieu symbolisât plus tard, le sacrifice de son Fils Premier-né par un agneau, serait-il en mémoire de la foi et du discernement d’Abel (Jean 1:29,35)?
Abel était un homme très spirituel et perspicace, contrairement à son assassin de frère (1 Corinthiens 2:14,15). Selon Genèse 4:8-10, Abel a eu une triste fin, car il a été assassiné par son frère. Cependant, à la résurrection, il obtiendra la vie éternelle, donnée aux justes. Abel est un très bel exemple de foi, de fidélité et de discernement. Jésus-Christ a dit que le sang d’Abel, était un « sang juste » (Matthieu 23:35). L’apôtre Paul l’a cité comme premier exemple d’homme de foi courageux, jusqu’à la mort: « Par la foi, Abel a offert à Dieu un sacrifice de plus grande valeur que celui de Caïn, [foi] grâce à laquelle témoignage lui a été rendu qu’il était juste, Dieu rendant témoignage au sujet de ses dons ; et grâce à elle, bien qu’il soit mort, il parle encore » (Hébreux 11:4).
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La signification de la promesse de Dieu faite en Eden (Genèse 3:15)
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