Matthieu 24 et 25, Marc 13, Luc 21
« Tandis qu’il était assis sur le mont des Oliviers, les disciples s’avancèrent vers lui en particulier et dirent : “Dis-nous : Quand ces choses auront-elles lieu, et quel sera le signe de ta présence et de l’achèvement du système de choses ? » »
(Matthieu 24:3)
Dans la question, il y a trois mots importants qui nous permettent de bien comprendre le sens de la question et la réponse du Christ, qui suit: Le « signe » (σημαίνω (sēmeion) (Strong’s Concordance (G4591)), qui a le sens d’indication par des « choses qui auront lieu ». Le « signe » se rapporte à deux groupes d’événements, énoncés par le Christ: les événements qui montrent que Christ est présent (Matthieu 24:4-14 et 24:23-28). Le « signe » de la proximité de la fin (la grande tribulation) (Matthieu 24:15-22 (« signe » centré sur la ville de Jérusalem) et Matthieu 24:29 à 25:46).
« En réponse Jésus leur dit : “ Prenez garde que personne ne vous égare ; 5 car beaucoup viendront à cause de mon nom, en disant : ‘ Je suis le Christ ’, et ils en égareront beaucoup. 6 Vous allez entendre parler de guerres et de nouvelles de guerres ; veillez à ne pas être terrifiés. Car il faut que ces choses arrivent, mais ce n’est pas encore la fin. 7 “ Car nation se lèvera contre nation et royaume contre royaume, et il y aura des disettes et des tremblements de terre dans un lieu après l’autre. 8 Toutes ces choses sont un commencement de douleurs » (Matthieu 24:4-8).
Dans son introduction, le Christ indique qu’il y aurait des faux Christ, qu’il aurait une fausse présence de « christ » auto-proclamé qui égarerait beaucoup de personnes. Ensuite il décrit le commencement d’évènements dramatiques. Quand il dit « mais ce n’est pas encore la fin », il laisse entendre que la période historique dans laquelle se dérouleraient ces événements, aurait une certaine durée (indéterminée). Cette idée de « commencement de douleurs », est répétée au dernier verset (8).
« Alors on vous livrera à la tribulation et on vous tuera, et vous serez les objets de la haine de toutes les nations à cause de mon nom. 10 Alors aussi beaucoup trébucheront, et se livreront les uns les autres, et se haïront les uns les autres. 11 Et beaucoup de faux prophètes se lèveront et en égareront beaucoup ; 12 et parce que l’illégalité se multipliera, l’amour du grand nombre se refroidira. 13 Mais celui qui aura enduré jusqu’à la fin, celui-là sera sauvé. 14 Et cette bonne nouvelle du royaume sera prêchée dans toute la terre habitée, en témoignage pour toutes les nations ; et alors viendra la fin » (Matthieu 24:9-14).
Dans cette partie, Jésus-Christ décrit les conditions de vie extrêmement difficiles des disciples du Christ, par une persécution faite de haine, de trahison, de présence de faux prophètes, des enseignants qui propageraient des mensonges religieux. Dans le contexte de cette description, Jésus-Christ dit que les disciples qui seraient persévérants jusqu’à la fin seraient sauvés (13).
Il annonce que la Bonne Nouvelle serait prêchée en témoignage pour toutes les nations, ce qui laisse entendre que la propagation de ce message se ferait à l’échelle d’une nation, et non seulement à l’échelle d’une personne (ou de groupes de personnes). Ce qui veut dire, que la fin de cette campagne de proclamation (décidée par Dieu), se terminerait, non pas au moment où la dernière personne aurait été contactée, mais plutôt, au moment où toutes les nations auraient été suffisamment informées de la Bonne Nouvelle, du point de vue du Père Céleste, alors viendrait la fin (14).
« Quand donc vous apercevrez la chose immonde qui cause la désolation, dont a parlé Daniel le prophète, se tenant dans un lieu saint (que le lecteur exerce son discernement), 16 alors, que ceux qui sont en Judée se mettent à fuir vers les montagnes. 17 Que l’homme qui est sur le toit en terrasse ne descende pas pour emporter les biens qu’il y a dans sa maison ; 18 et que l’homme qui est dans les champs ne retourne pas à la maison pour prendre son vêtement de dessus. 19 Malheur aux femmes enceintes et à celles qui allaiteront en ces jours-là ! 20 Priez sans cesse pour que votre fuite n’arrive pas en hiver ni le jour du sabbat ; 21 car alors il y aura une grande tribulation telle qu’il n’y en a pas eu depuis le commencement du monde jusqu’à maintenant, non, et qu’il n’y en aura plus. 22 En effet, si ces jours-là n’étaient écourtés, nulle chair ne serait sauvée ; mais à cause de ceux qui ont été choisis ces jours-là seront écourtés » (Matthieu 24:15-22).
Cette partie de la description du Christ n’est pas facile à comprendre, l’expression entre parenthèses, le démontre: que le lecteur exerce son discernement. Pour comprendre ces explications, en plus de l’aide de Dieu, par la prière, il faut avoir lu et compris la prophétie de Daniel, dans la partie du chapitre neuf, où il est question de « la chose immonde qui cause la désolation » et de la « grande tribulation », mentionnée au chapitre douze de la prophétie de Daniel. Elle devrait avoir deux accomplissements, à l’époque des contemporains du Christ, et à notre époque, où nous vivons ces signes annonçant la fin de ce système de choses.
Ce premier accomplissement est basé sur la prophétie des 70 semaines d’années de Daniel chapitre 9:24-27, qui a annoncé à la fois, la venue de Christ sur la terre et la fin de l’alliance spéciale de Dieu avec l’Israël terrestre (verset 27a). La dernière semaine d’années (7 ans), commencerait par l’onction du Christ, en automne de l’an 29 de notre ère, et son retranchement (sa mort) au milieu de la semaine (3 ans et demi plus tard) (Daniel 9:26a et 27a): « Et après les soixante-deux semaines, Messie sera retranché, avec rien pour lui-même. (…) Et il devra garder l’alliance en vigueur pour la multitude pendant une semaine ; et à la moitié de la semaine il fera cesser sacrifice et offrande » (Daniel 9:26a et 27a). Le Christ a été « retranché » ou exécuté en printemps de l’an 33 de notre ère.
La deuxième partie de cette dernière semaine d’années, cette période de 70 semaines d’années, a pris fin en l’an 36 de notre ère, lors du baptême de l’officier romain Corneille, au moment où Dieu a tourné son attention sur l’ensemble des nations. Désormais, la relation spéciale de Dieu avec la nation terrestre d’Israël avait cessé définitivement (Actes 10).
La prophétie des 70 semaines d’années, annonçait la première présence du Christ sur terre, et l’imminence de la fin de la relation spéciale avec l’ancienne nation d’Israël, et sa destruction définitive, dans sa structure administrative, en l’an 70 de notre ère, par la destruction de Jérusalem par les armées romaines. Cette description de Jésus-Christ en Matthieu (24:15-20), en est le premier accomplissement.
« Quand donc vous apercevrez la chose immonde qui cause la désolation, dont a parlé Daniel le prophète, se tenant dans un lieu saint (que le lecteur exerce son discernement) » : Cette prophétie mentionnée par le Christ est dans le livre de Daniel 9:27b : « Et sur l’aile des choses immondes il y aura celui qui cause la désolation ; et jusqu’à une extermination, la chose décidée se déversera aussi sur celui qui est en désolation » (Daniel 9:27b).
La chose immonde qui cause la désolation, représente les armées romaines, qui a procédé à l’exécution du Christ (Matthieu 27), et ensuite, plus tard, à la destruction de Jérusalem. Ainsi, la chose immonde qui cause la désolation, représente des forces militaires qui ont la capacité de provoquer une grande dévastation. Elle représente une puissance mondiale (à l’époque Rome), principalement dans sa puissance militaire (et non seulement politique).
Cette prophétie de Matthieu (24:15-20) a eu un premier accomplissement (non mentionnée dans la Bible), en l’an 66 de notre ère. Le général romain Cestius Gallus, lors du premier siège de Jérusalem, est partiellement rentré dans Jérusalem en détruisant une partie du mur extérieur du grand temple. Cependant, pour des raisons inexpliquées, Cestus Gallus est reparti sans achever ce siège. Cette situation inédite a permis aux chrétiens de Jérusalem (les saints), de s’enfuir de la ville, avant sa destruction en l’an 70, par le général romain Titus.
En Matthieu 24:21, Jésus-Christ mentionne une grande tribulation: « Il y aura une grande tribulation telle qu’il n’y en a pas eu depuis le commencement du monde jusqu’à maintenant, non, et qu’il n’y en aura plus » (Matthieu 24:21). Cette prophétie ne s’est pas complètement accomplie en l’an 70 de notre ère, par la destruction de Jérusalem, mais le sera à notre époque.
Effectivement, par cette déclaration, Jésus-Christ mentionne une destruction (une tribulation), qui est écrite, en Daniel 9:27b, mais son accomplissement complet sera à notre époque (en tant que grande tribulation). Elle est mentionnée en Daniel 12:1: « Et durant ce temps-là se lèvera Mikaël, le grand prince qui se tient là en faveur des fils de ton peuple. Et à coup sûr ce sera un temps de détresse tel qu’il n’y en a pas eu depuis qu’une nation a paru jusqu’à ce temps-là » (Daniel 12:1).
Le deuxième accomplissement des signes du Christ
concernant la fin de ce système de choses
Qu’est-ce qui prouve bibliquement parlant, que la description de Matthieu 24:4-20, aurait un deuxième accomplissement, des siècles plus tard ? C’est le livre biblique de l’Apocalypse, qui a été écrit un peu moins d’une trentaine d’années, après le premier accomplissement de la destruction de Jérusalem, en l’an 70 de notre ère. En Matthieu 24:7,8, il est écrit qu’ils y auraient des guerres, des disettes et de nombreuses douleurs. Nous pouvons lire des informations similaires en Apocalypse (6:1-8), qui précéderaient de quelques années la grande tribulation, mentionnée en Apocalypse 7:14, mais aussi détaillée par une description terrifiante en Apocalypse 14:15-20 et 19:11-21.
Actuellement, la ville de l’ancienne Jérusalem a été reconstruite, mais n’a plus bibliquement le statut de capitale mondiale de l’adoration de Dieu (Voir Matthieu 23:38 « Voyez ! Votre maison vous est abandonnée »). Cette ancienne Jérusalem sera remplacée par une nouvelle Jérusalem céleste qui dominera des cieux, sur la terre entière (Apocalypse 21:1-4).
La future destruction de l’actuelle Jérusalem, lors de la grande tribulation, annoncée prophétiquement par Jésus-Christ, est aussi confirmée dans la prophétie de Zacharie: « Oui, Jéhovah sortira et fera la guerre contre ces nations comme au jour où il fait la guerre, au jour du combat. Et ses pieds se tiendront réellement, en ce jour-là, sur la montagne des oliviers, qui est en face de Jérusalem, à l’est ; oui, la montagne des oliviers se fendra par son milieu, depuis le levant et jusqu’à l’ouest. Il y aura une très grande vallée ; et une moitié de la montagne se déplacera vers le nord, et une moitié vers le sud. Oui, vous fuirez vers la vallée de mes montagnes ; car la vallée des montagnes s’étendra jusqu’à Atsel. Et il vous faudra fuir, comme vous avez fui à cause du tremblement de terre aux jours d’Ouzziya le roi de Juda. Et, à coup sûr, Jéhovah mon Dieu viendra, et tous les saints seront avec lui » (Zacharie 14:3-5).
De la même façon, que cette prophétie mentionne que les saints fuiraient de Jérusalem pour sauver leur vie, de même Jésus-Christ a recommandé aux saints de notre époque, de fuir la ville avant la future grande tribulation (Matthieu 24:15-21).
Le deuxième accomplissement de Daniel 9:27b et Matthieu 24:15 (concernant la chose immonde qui cause la désolation), a lieu de nos jours, peu de temps avant la future grande tribulation, mentionnée en Daniel 12:1 et Matthieu 24:21.
Un rappel important: La chose immonde qui cause la désolation, représentait (dans le premier accomplissement) les armées romaines, qui a procédé à l’exécution du Christ, et ensuite, plus tard, à la destruction de Jérusalem. Ainsi, la chose immonde qui cause la désolation, représente principalement des forces militaires qui ont la capacité de provoquer de grandes dévastations. Elle représente une puissance mondiale (à l’époque Rome), dans sa puissance militaire (et non seulement politique).
De nos jours, cette chose immonde représente un prolongement de la puissance romaine, à notre époque (voir antiquité tardive gréco-romaine). Ce prolongement de l’antiquité romaine tardive, représente les États-Unis d’Amérique (Par le moyen de ses nations fondatrices d’origine latine, principalement l’Espagne, la France, le Portugal et l’Angleterre (occupée également par les armées romaines)), représentant l’actuelle puissance mondiale avec son armée ayant une redoutable puissance de destruction.
Dans la prophétie de Daniel, du Roi du Nord et du Roi du Sud, il est écrit que le Roi du Sud, l’actuelle puissance mondiale américaine et son allié Israël (au Moyen-Orient), installerait ses « tentes palais » à Jérusalem, un lieu saint, peu avant la grande tribulation: « Et il plantera ses tentes-palais entre la grande mer et la montagne sainte de la Parure » (Daniel 11:45) (La suite des informations sont présentées au conditionnel, par prudence et comme possibilités ou probabilités, en étant ouvert à toutes nécessitées de réajustements).
Il semblerait que le second accomplissement de cette prophétie biblique ait eu lieu le 14 mai 2018, lors de l’inauguration des « tentes-palais » du Roi du Sud, l’ambassade américaine en Israël, située très exactement au pied la « montagne sainte », et entre la « grande mer » (la mer méditerranée) (sud/sud ouest du Mont Sion (Vieille ville (Jérusalem Est)), entre le quartier de Karyat Moriah (Voir Genèse 22:2 (Moriah), 14 (Jéhovah Yiré)), à l’est et le quartier d’Arnona à l’ouest (direction « grande mer »)). Elle est située à Jérusalem Ouest (qui n’existait pas au moment de la rédaction de la prophétie de Daniel). Par conséquent, étant légèrement à l’extérieur de la vieille ville, les « tentes-palais » se trouvent entre la « vieille ville » de Jérusalem (Jérusalem Est) et la « grande mer », la mer méditerranée.
Ce deuxième accomplissement serait à mettre en perspective avec la déclaration de Jésus-Christ, concernant, à l’époque, la proximité de la destruction de Jérusalem, et de nos jours, de la proximité de la future grande tribulation: « Quand donc vous apercevrez la chose immonde qui cause la désolation, dont a parlé Daniel le prophète, se tenant dans un lieu saint (que le lecteur exerce son discernement), alors, que ceux qui sont en Judée se mettent à fuir vers les montagnes » (Matthieu 24:15,16).
Ce qui serait l’indice montrant que nous sommes très proches de la grande tribulation, selon la fin de la prophétie de Daniel, des deux rois et ainsi que celle convergente de la prophétie de Jésus-Christ:
« Et durant ce temps-là se lèvera Mikaël, le grand prince qui se tient là en faveur des fils de ton peuple. Et à coup sûr ce sera un temps de détresse tel qu’il n’y en a pas eu depuis qu’une nation a paru jusqu’à ce temps-là » (Daniel 12:1).
« car alors il y aura une grande tribulation telle qu’il n’y en a pas eu depuis le commencement du monde jusqu’à maintenant, non, et qu’il n’y en aura plus. En effet, si ces jours-là n’étaient écourtés, nulle chair ne serait sauvée ; mais à cause de ceux qui ont été choisis ces jours-là seront écourtés » (Matthieu 24:21,22).
Le fait même que Jésus-Christ mentionne la grande tribulation, à partir du lieu géographique de l’actuelle Jérusalem, montre que le jour et l’heure du commencement de cet événement dramatique planétaire, se fera à partir de son fuseau horaire (heure UTC+2) (Matthieu 24:2, 21 ; Zacharie 14:3-5). Jérusalem devrait être l’épicentre de ce futur événement dramatique mondial.
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