
Introduction
Dans la Bible il y a des récits historiques de plus de deux femmes courageuses. Néanmoins, celui de ces deux femmes est particulièrement atypique parce qu’elles n’étaient pas israélites, car l’une était cananéenne et l’autre moabite. Le plus étonnant est que ces deux femmes ont fait partie de l’arbre généalogique menant au roi David et plus tard, à l’homme Jésus-Christ. Ces deux récits historiques illustrent très bien ce qu’a dit l’apôtre Pierre, peu avant le baptême de Corneille un centurion romain, un non-juif: « Alors Pierre ouvrit la bouche et dit : « Vraiment, je me rends compte que Dieu n’est pas partial, mais qu’en toute nation l’homme qui le craint et pratique la justice est agréé de lui » » (Actes 10:34,35).
Méditation sur le livre de Ruth
La période historique de ce livre se situe au début de la gouvernance des juges en Israël, c’est-à-dire, vers la fin du dixième siècle avant notre ère (voir le livre biblique des Juges). Ce livre biblique contient un récit historique très émouvant basé sur une partie dramatique de la vie de Ruth, veuve d’un des deux fils décédés prématurément de Naomi (Orpa était sa deuxième belle-fille, veuve du second fils décédé). Naomi était également veuve d’Élimélek. Le chapitre 1 résume très bien le cadre historique de ce récit qui aura une conclusion très heureuse. Cette méditation fera ressortir les qualités de Naomi, Ruth et Boaz. Concernant Ruth sa qualité importante était sa fidélité à Noémi alors que la situation semblait particulièrement sombre pour ces deux femmes. Bien évidemment, on peut mentionner l’attachement de Ruth au Père Céleste Jéhovah Dieu. Cette réflexion montrera également que ce livre n’a pas seulement une valeur anecdotique, mais aussi en lien avec la future venue du Messie (à l’époque du récit), dans son aspect chronologique. Effectivement, Élimélek et Naomi étaient originaire de Bethléhem Éphratha en Juda, mentionnée dans la prophétie relative au lieu de naissance de l’enfant Jésus, en Michée 5:2.
Chapitre 1:
« Or il arriva, aux jours où les juges rendaient la justice, qu’une famine survint dans le pays, et un homme s’en alla alors de Bethléhem en Juda pour résider comme étranger dans les campagnes de Moab, lui, sa femme et ses deux fils. 2 Le nom de l’homme était Élimélek, le nom de sa femme était Naomi, et les noms de ses deux fils étaient Mahlôn et Kiliôn, des Éphrathites de Bethléhem en Juda. Finalement ils arrivèrent dans les campagnes de Moab et y restèrent.
3 Par la suite Élimélek le mari de Naomi mourut, si bien qu’elle resta, elle et ses deux fils. 4 Plus tard, ces hommes prirent pour eux des femmes, des Moabites. Le nom de l’une était Orpa, et le nom de l’autre Ruth. Ils demeurèrent là environ dix ans. 5 Par la suite tous les deux, Mahlôn et Kiliôn, moururent aussi, si bien que la femme resta, sans ses deux enfants ni son mari. 6 Alors elle se leva, elle et ses belles-filles, et s’en revint des campagnes de Moab, car elle avait appris dans la campagne de Moab que Jéhovah s’était occupé de son peuple en lui donnant du pain.
7 Elle sortit donc du lieu où elle était restée, et ses deux belles-filles étaient avec elle ; et elles marchaient sur la route pour retourner au pays de Juda. 8 Finalement Naomi dit à ses deux belles-filles : “Allez, retournez chacune à la maison de sa mère. Que Jéhovah use de bonté de cœur envers vous, comme vous en avez usé envers ces hommes qui sont morts maintenant et envers moi-même. 9 Que Jéhovah vous fasse un don, et trouvez un lieu de repos, chacune dans la maison de son mari.” Puis elle les embrassa ; alors elles élevèrent la voix et se mirent à pleurer. 10 Et elles lui disaient : “Non, mais nous retournerons avec toi vers ton peuple.” 11 Mais Naomi dit : “Retournez, mes filles. Pourquoi iriez-vous avec moi ? Ai-je encore des fils dans mon sein ? Faudra-t-il qu’ils deviennent vos maris ? 12 Retournez, mes filles, allez, car je suis devenue trop vieille pour appartenir à un mari. Même si j’avais dit que j’ai encore l’espoir et d’appartenir cette nuit à un mari et aussi de mettre au monde des fils, 13 est-ce que vous les attendriez jusqu’à ce qu’ils grandissent ? Est-ce que, pour eux, vous vivriez retirées afin de ne pas appartenir à un mari ? Non, mes filles, car c’est très amer pour moi, à cause de vous, que la main de Jéhovah soit sortie contre moi.”
14 Alors elles élevèrent la voix et pleurèrent encore, puis Orpa embrassa sa belle-mère. Quant à Ruth, elle s’attacha à elle. 15 Mais celle-ci dit : “Regarde, ta belle-sœur veuve est retournée vers son peuple et vers ses dieux. Retourne avec ta belle-sœur veuve.”
16 Ruth dit alors : “Ne me presse pas de t’abandonner, de m’en retourner d’auprès de toi ; car là où tu iras j’irai, et là où tu passeras la nuit je passerai la nuit. Ton peuple sera mon peuple, et ton Dieu mon Dieu. 17 Là où tu mourras je mourrai, et c’est là que je serai enterrée. Qu’ainsi me fasse Jéhovah et qu’il y ajoute, si autre chose que la mort venait à causer une séparation entre moi et toi.”
18 Quand celle-là vit qu’elle s’obstinait à aller avec elle, alors elle cessa de lui parler. 19 Elles poursuivirent donc toutes deux leur route jusqu’à ce qu’elles entrent à Bethléhem. Et il arriva, dès qu’elles entrèrent à Bethléhem, que toute la ville s’agita à leur sujet ; et les femmes disaient : “Est-ce là Naomi ? ” 20 Mais elle disait aux femmes : “Ne m’appelez pas Naomi. Appelez-moi Mara, car le Tout-Puissant a rendu les choses très amères pour moi. 21 C’est pleine que je suis partie, et c’est les mains vides que Jéhovah m’a fait revenir. Pourquoi m’appelleriez-vous Naomi, alors que c’est Jéhovah qui m’a humiliée et que c’est le Tout-Puissant qui m’a causé du malheur ?”
22 Ainsi revint Naomi et, avec elle, Ruth la Moabite, sa belle-fille, s’en revenant des campagnes de Moab ; elles arrivèrent à Bethléhem au commencement de la moisson des orges ».
Il n’y a pas besoin de revenir sur le cadre historique du livre bien décrit dans l’introduction. La situation était particulièrement dramatique pour ces trois femmes, Naomi, Ruth et Orpa. Alors que Naomi prit la décision de revenir au pays, c’est-à-dire à Bethléhem de Juda, Ruth et Orpa décidèrent de l’accompagner. Il ne fait aucun doute que tant Ruth, qu’Orpa, étaient très attachées à Naomi. Alors que Naomi, avait décidé de repartir, ces deux jeunes femmes auraient pu, dès le début lui dire de repartir toute seule, en restant dans leur pays d’origine afin de pouvoir se remarier.
Pendant le retour au pays, probablement au tout début du voyage, Naomi devait être très gênée par la situation. En effet, elle pensait à l’avenir de ces deux jeunes femmes et dans le fait qu’elles l’accompagnaient dans sa situation dramatique. Voici ce qu’elle leur dit: “Allez, retournez chacune à la maison de sa mère. Que Jéhovah use de bonté de cœur envers vous, comme vous en avez usé envers ces hommes qui sont morts maintenant et envers moi-même. Que Jéhovah vous fasse un don, et trouvez un lieu de repos, chacune dans la maison de son mari” (versets 8 et 9). Naomi demanda à Ruth et Orpa de cesser de l’accompagner, en ajoutant une bénédiction pour ses deux jeunes femmes. Dans un premier temps, elles refusèrent catégoriquement: « Puis elle les embrassa ; alors elles élevèrent la voix et se mirent à pleurer. Et elles lui disaient: “Non, mais nous retournerons avec toi vers ton peuple »” (verset 10). Il ne fait aucun doute que les trois femmes étaient toutes très sincères. Naomi ne voulait pas leur infliger un avenir triste à ses côtés, en tant que veuve sans enfant et sans possibilité d’avoir une descendance.
C’est pour cela qu’en toute sincérité et peut-être avec une plus grande insistance, voir fermeté, avec des arguments montrant que sa situation était désespérée, elle leur répéta de partir et de la laisser retourner seule au pays: « Mais Naomi dit: “Retournez, mes filles. Pourquoi iriez-vous avec moi ? Ai-je encore des fils dans mon sein ? Faudra-t-il qu’ils deviennent vos maris ? Retournez, mes filles, allez, car je suis devenue trop vieille pour appartenir à un mari. Même si j’avais dit que j’ai encore l’espoir et d’appartenir cette nuit à un mari et aussi de mettre au monde des fils, est-ce que vous les attendriez jusqu’à ce qu’ils grandissent ? Est-ce que, pour eux, vous vivriez retirées afin de ne pas appartenir à un mari ? Non, mes filles, car c’est très amer pour moi, à cause de vous, que la main de Jéhovah soit sortie contre moi” » (versets 11-13).
On constate combien Naomi pensait sincèrement à l’avenir de ces deux jeunes femmes qui avaient encore toute une vie devant elle. Elle ne voulait absolument pas gâcher leur avenir avec une vie triste à ses côtés. Finalement, Orpa tint compte des arguments de Naomi, elle repartit à pays de Moab pour probablement refaire sa vie (verset 14). Mais Ruth insista obstinément pour rester avec Naomi en acceptant d’assumer toutes les circonstances défavorables de sa décision de l’accompagner: “Regarde, ta belle-sœur veuve est retournée vers son peuple et vers ses dieux. Retourne avec ta belle-sœur veuve” (verset 15). Naomi insista une troisième fois peut-être en lui suggérant d’être « raisonnable » et de faire comme sa belle-sœur, en retournant vers un pays de sa même culture et avec un dieu conforme à sa tradition. Cependant, Ruth s’obstina dans sa décision auprès de sa belle-mère: « Ruth dit alors : “Ne me presse pas de t’abandonner, de m’en retourner d’auprès de toi ; car là où tu iras j’irai, et là où tu passeras la nuit je passerai la nuit. Ton peuple sera mon peuple, et ton Dieu mon Dieu. Là où tu mourras je mourrai, et c’est là que je serai enterrée. Qu’ainsi me fasse Jéhovah et qu’il y ajoute, si autre chose que la mort venait à causer une séparation entre moi et toi” » (versets 16,17). Dans le verset 18, il est écrit que Ruth s’obstina. On peut imaginer que Naomi ne répondit pas à Ruth et tourna les talons pour repartir d’un pas ferme, tandis que Ruth la suivait derrière d’un pas déterminé…
C’est un très bel exemple de fidélité dans les tribulations de la vie… Ruth illustra de belle façon que la fidélité est sublimée non pas quand les choses vont bien, mais plutôt lorsque tout semble mal se passer… Ruth resta fidèlement aux côtés de cette veuve âgée qui n’avait semble-t-il aucun avenir heureux devant elle… Cela rejoint tout à fait ce que dira plus tard Jésus-Christ à propos de l’amour véritable, dont l’authenticité se voit également dans les circonstances défavorables de la vie (Matthieu 5:43-48). La suite du récit semble indiquer qu’Élimélek, le mari défunt de Naomi, était un homme très connu à Bethléem en Juda, au point que lorsque Naomi, sa veuve, revint il est écrit « que toute la ville s’agita à leur sujet » (verset 19).
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Dans le chapitre 2, il est question de Boaz, un homme éminent et très fortuné, un propriétaire terrien de la famille d’Élimélek. Il va devenir la clé d’un retournement de situation heureux pour Naomi et Ruth:
Chapitre 2:
« Or Naomi avait un parent du côté de son mari, un homme puissant par la fortune, de la famille d’Élimélek ; son nom c’était Boaz.
2 Finalement Ruth la Moabite dit à Naomi : “S’il te plaît, permets que j’aille aux champs glaner parmi les épis en suivant celui aux yeux de qui je trouverai faveur.” Et elle lui dit : “Va, ma fille.” 3 Elle partit donc et entra glaner dans le champ, derrière les moissonneurs. C’est ainsi que par hasard elle tomba sur la parcelle du champ appartenant à Boaz, qui était de la famille d’Élimélek. 4 Et, voyez, Boaz arriva de Bethléhem et se mit à dire aux moissonneurs : “Jéhovah soit avec vous.” Et ils lui disaient : “Jéhovah te bénisse.”
5 Ensuite Boaz dit au jeune homme qui était établi sur les moissonneurs : “À qui appartient cette jeune personne ?” 6 Alors le jeune homme établi sur les moissonneurs répondit et dit : “Cette jeune personne est une Moabite qui est revenue avec Naomi de la campagne de Moab. 7 Alors elle a dit : ‘S’il te plaît, permets-moi de glaner, et vraiment je ramasserai parmi les épis coupés, derrière les moissonneurs.’ Elle est donc entrée et elle est restée debout depuis cette heure-là du matin jusqu’à maintenant ; elle vient de s’asseoir dans la maison pour un court instant.”
8 Plus tard, Boaz dit à Ruth : “Tu as entendu, n’est-ce pas, ma fille ? Ne va pas glaner dans un autre champ ; il ne faut pas non plus que tu passes de cet endroit vers un autre ; de cette façon tu resteras tout près de mes jeunes personnes. 9 Que tes yeux soient sur le champ qu’on moissonnera, et tu dois aller avec elles. N’ai-je pas ordonné aux jeunes gens de ne pas te toucher ? Quand tu auras soif, alors il faudra que tu ailles vers les récipients et que tu boives de ce que puiseront les jeunes gens. ”
10 Alors elle tomba sur sa face et se prosterna à terre, puis elle lui dit : “Comment ai-je trouvé faveur à tes yeux pour qu’on me remarque, alors que je suis une étrangère ?” 11 Et Boaz répondit et lui dit : “On m’a longuement rapporté tout ce que tu as fait pour ta belle-mère après la mort de ton mari, et comment tu as alors quitté ton père, ta mère et le pays de ta parenté pour aller vers un peuple que tu n’avais pas connu auparavant. 12 Que Jéhovah rétribue ta manière d’agir, et qu’il y ait pour toi un salaire parfait de la part de Jéhovah le Dieu d’Israël, sous les ailes de qui tu es venue chercher refuge.” 13 À quoi elle dit : “Que je trouve faveur à tes yeux, mon seigneur, parce que tu m’as consolée et parce que tu as parlé à ta servante sur un ton rassurant, même si moi je ne suis pas comme une de tes servantes.”
14 Puis Boaz lui dit, au moment du repas : “Avance ici ; il faut que tu manges un peu de ce pain et que tu trempes ton morceau dans le vinaigre.” Elle s’assit donc à côté des moissonneurs ; et il lui tendait du grain rôti et elle mangeait, si bien qu’elle fut rassasiée et en eut encore de reste. 15 Puis elle se leva pour glaner. Alors Boaz donna ordre à ses jeunes gens, en disant : “Laissez-la glaner aussi parmi les épis coupés, et vous ne devez pas la molester. 16 Et même vous devez avoir soin de tirer pour elle quelques épis des javelles ; vous devez les laisser pour qu’elle les glane, et vous ne devez pas la réprimander.”
17 Elle continua de glaner dans le champ jusqu’au soir, puis elle battit ce qu’elle avait glané ; cela fit environ un épha d’orge. 18 Alors elle prit cela et rentra dans la ville, et sa belle-mère vit ce qu’elle avait glané. Puis elle sortit la nourriture qu’elle avait eue de reste après s’être rassasiée et la lui donna.
19 Sa belle-mère lui dit alors : “ Où as-tu glané aujourd’hui et où as-tu travaillé ? Que celui qui t’a remarquée soit béni. ” Elle raconta donc à sa belle-mère chez qui elle avait travaillé ; puis elle dit : “ Le nom de l’homme chez qui j’ai travaillé aujourd’hui, c’est Boaz. ” 20 Alors Naomi dit à sa belle-fille : “ Béni soit-il de Jéhovah, qui ne s’est pas départi de sa bonté de cœur envers les vivants et les morts. ” Puis Naomi lui dit : “ Cet homme est notre parent. C’est un de nos racheteurs. ” 21 Alors Ruth la Moabite dit : “ Il m’a dit aussi : ‘ Tu resteras tout près des jeunes gens qui sont miens jusqu’à ce qu’ils aient achevé toute la moisson que j’ai. ’ ” 22 Naomi donc dit à Ruth sa belle-fille : “ Il vaut mieux, ma fille, que tu sortes avec les jeunes personnes de Boaz, de peur qu’on ne te tourmente dans un autre champ. ”
23 Elle resta donc tout près des jeunes personnes de Boaz pour glaner, jusqu’à ce que la moisson des orges et la moisson des blés soient achevées. Et elle demeurait avec sa belle-mère ».
Il y a plusieurs informations qui seront examinées dans l’ordre du récit du chapitre 2. La pratique du glanage était une disposition miséricordieuse de la loi mosaïque envers les pauvres: « Quand vous moissonnerez la moisson de votre pays, tu ne devras pas moissonner complètement la lisière de ton champ, et tu ne devras pas ramasser la glanure de ta moisson. Tu ne devras pas non plus grappiller ta vigne, et tu ne devras pas ramasser les grappes éparses de ta vigne. Car tu les laisseras pour l’affligé et pour le résident étranger. Je suis Jéhovah votre Dieu » (Lévitique 19:9,10). « Si tu moissonnes ta moisson dans ton champ, et que tu aies oublié une gerbe dans le champ, tu ne dois pas revenir la chercher. Elle restera là pour le résident étranger, pour l’orphelin de père et pour la veuve ; afin que Jéhovah ton Dieu te bénisse en toute action de ta main. Si tu gaules ton olivier, tu ne dois pas repasser après toi dans ses branches. Les fruits oubliés resteront là pour le résident étranger, pour l’orphelin de père et pour la veuve. Si tu vendanges ta vigne, tu ne dois pas grappiller après toi. Les grappes oubliées resteront là pour le résident étranger, pour l’orphelin de père et pour la veuve. Et tu dois te souvenir que tu es devenu esclave au pays d’Égypte. C’est pourquoi je t’ordonne de faire cette chose » (Deutéronome 24:19-22).
Au verset 3, il est écrit que Ruth était allée glaner « par hasard » sur la parcelle Boaz. Il est fort possible que ce simple « hasard » ait été, de fait, la providence divine, ou la main de Jéhovah Dieu qui l’avait guidé sur ce champ à glaner, selon Naomi (verset 20). Le verset 4 montre que Boaz était un homme pieux, attaché à Dieu: « Boaz arriva de Bethléhem et se mit à dire aux moissonneurs : “Jéhovah soit avec vous.” Et ils lui disaient : “Jéhovah te bénisse” ». Au verset 5 on peut lire que dès son arrivée son attention porta sur la jeune Ruth. Peut-être que la présence de cette jeune femme d’apparence délicate, parmi les moissonneurs semblait insolite, car la moisson des orges et du blé est une tâche qui requiert beaucoup d’endurance, sous le soleil.
Le récit révèle une autre grande qualité de la part de Boaz, la bonté et la bienveillance (versets 8 et 9). Au verset 8, Boaz s’adressa à Ruth en l’appelant « ma fille » ce qui montre que non seulement Ruth était une jeune femme, mais aussi, que Boaz était un homme d’âge mûr (comparer avec le verset 2). On peut noter l’humilité et la reconnaissance de Ruth envers Boaz (verset 10). Boaz expliqua à Ruth que sa bonne réputation était parvenue à ses oreilles, c’est pour cela en particulier qu’il usait de bonté de cœur envers elle et sa belle-mère Naomi (versets 11,12). La bénédiction de Boaz écrite au verset 12 est très belle: « Que Jéhovah rétribue ta manière d’agir, et qu’il y ait pour toi un salaire parfait de la part de Jéhovah le Dieu d’Israël, sous les ailes de qui tu es venue chercher refuge ». Ruth était réellement une femme vaillante et endurante. Non seulement, après avoir ramassé les épis d’orge, à la fin de la journée, elle les battit et mit les grains dans un sac d’environ une vingtaine de kilos et rentra chez Naomi (verset 17). Ce travail très dur dura plusieurs semaines, voire plusieurs mois (verset 23).
Au verset 20, il est écrit que Naomi informa Ruth que Boaz était un de leurs « racheteurs ». Il s’agissait d’une autre disposition miséricordieuse de la loi mosaïque envers les défunts qui étaient morts sans avoir laissé de descendance, ce qui de fait interrompait définitivement leur lignée familiale. C’était la loi du lévirat ou du mariage léviratique: « Si des frères habitent ensemble et que l’un d’eux soit mort sans avoir de fils, la femme du mort ne peut pas devenir au-dehors la propriété d’un homme étranger. Son beau-frère ira vers elle, il devra la prendre pour femme et consommer avec elle le mariage léviratique. Et voici ce qui devra arriver : le premier-né qu’elle mettra au monde devra succéder au nom de son frère à lui, qui est mort, afin que son nom ne soit pas effacé d’Israël » (Deutéronome 25:5,6). Élimélek et ainsi que ses deux fils étaient morts sans laisser de descendance de sorte que sa descendance était vouée à disparaître définitivement. La disposition miséricordieuse envers la mémoire du mort, était le mariage léviratique permettant, au fils premier né issu de ce mariage, de succéder au titre du nom de son ancêtre décédé qui n’avait plus de descendance. Ainsi, par le moyen de ce « racheteur », la lignée et le nom d’Élimélek pourrait continuer en tant que descendance. Boaz, par providence divine, était l’un de ces racheteurs.
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Il est évident que la lumière d’une belle espérance brilla dans le cœur de Naomi. Elle ne tarda pas en tant que femme sage, de prendre des dispositions pour bénéficier des bienfaits de cette loi divine miséricordieuse.
Chapitre 3:
« Naomi sa belle-mère lui dit alors : “Ma fille, ne dois-je pas chercher pour toi un lieu de repos, afin que tout aille bien pour toi ? 2 Et maintenant Boaz n’est-il pas notre parent, lui avec les jeunes personnes de qui tu es restée ? Écoute ! Cette nuit il vanne l’orge sur l’aire de battage. 3 Il faut donc que tu te laves, que tu te frottes avec de l’huile, que tu mettes sur toi tes manteaux et que tu descendes vers l’aire de battage. Ne te fais pas reconnaître de l’homme jusqu’à ce qu’il ait achevé de manger et de boire. 4 Et voici ce qui devra arriver : quand il se couchera, alors il faudra que tu remarques le lieu où il se couche ; et tu devras venir, le découvrir près de ses pieds et te coucher ; et il t’indiquera lui-même ce que tu dois faire.”
5 Elle lui dit alors : “Tout ce que tu me dis, je le ferai.” 6 Elle descendit donc vers l’aire de battage et fit selon tout ce que sa belle-mère lui avait ordonné. 7 Pendant ce temps, Boaz mangeait et buvait, et son cœur se sentait bien. Puis il alla se coucher à l’extrémité du tas de grains. Alors elle vint furtivement, le découvrit près de ses pieds et se coucha. 8 Et il arriva, à minuit, que l’homme se mit à trembler. Il se pencha alors en avant, et, voyez, une femme était couchée à ses pieds ! 9 Alors il dit : “Qui es-tu ?” Et elle dit : “Je suis Ruth ton esclave ; tu dois étendre sur ton esclave le pan de ton vêtement, car tu es racheteur.” 10 Alors il dit : “Bénie sois-tu de Jéhovah, ma fille. Tu as montré ta bonté de cœur encore mieux la deuxième fois que la première, en ne courant pas après les jeunes gens, qu’ils soient d’humble condition ou riches. 11 Et maintenant, ma fille, n’aie pas peur. Tout ce que tu diras, je le ferai pour toi, car tout le monde dans la porte de mon peuple sait que tu es une excellente femme. 12 Et maintenant, s’il est vrai que je suis racheteur, il y a encore un racheteur, un parent plus proche que moi. 13 Loge ici cette nuit, et voici ce qui devra arriver au matin : s’il veut te racheter, c’est bien, qu’il rachète. Mais s’il ne prend pas plaisir à te racheter, alors c’est moi qui te rachèterai, oui, aussi vrai que Jéhovah est vivant. Reste couchée jusqu’au matin.”
14 Elle resta donc couchée à ses pieds jusqu’au matin, puis elle se leva avant qu’on puisse se reconnaître l’un l’autre. Il dit alors : “Qu’on ne sache pas qu’une femme est venue à l’aire de battage.” 15 Puis il dit : “Apporte la cape qui est sur toi et tiens-la déployée.” Et elle la tint déployée ; alors il mesura six mesures d’orge et mit cela sur elle, puis il rentra dans la ville.
16 Elle se rendit chez sa belle-mère, qui dit alors : “Qui es-tu, ma fille ?” Elle lui raconta donc tout ce que l’homme avait fait pour elle. 17 Puis elle dit : “Ces six mesures d’orge, il me les a données, car il m’a dit : ‘N’arrive pas les mains vides chez ta belle-mère.’” 18 Alors celle-ci dit : “Reste tranquille, ma fille, jusqu’à ce que tu saches comment tournera l’affaire, car cet homme n’aura de repos qu’il n’ait terminé l’affaire aujourd’hui même” ».
Après que Ruth ait fait savoir à Boaz qu’il était un racheteur potentiel, il a été très ému par sa bonté de cœur particulièrement envers Naomi et son défunt mari Élimélek, afin de permettre de lui susciter une descendance par le moyen d’un mariage léviratique. Boaz était conscient qu’il était beaucoup plus âgé que Ruth, c’est pour cela qu’il lui a fait remarquer que sa bonté de cœur se manifestait dans le fait d’accepter ce mariage, plutôt qu’avec un jeune mari d’à peu près son âge (verset 10). Néanmoins, on peut constater combien Boaz était un homme au cœur droit. Il a informé Ruth qu’il n’était pas le parent le plus proche et que par conséquent, il était de son devoir d’en aviser la personne concernée, afin de faire valoir son droit de racheteur. Ce n’est que dans le cas d’un refus de ce parent proche, qu’il pourrait épouser Ruth dans le cadre d’un mariage léviratique.
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Au matin, Boaz s’empressa de présenter l’affaire à ce fameux parent proche, pour la circonstance, dans le texte, nommé « un tel ».
Chapitre 4:
« Quant à Boaz, il monta à la porte, puis il s’assit là. Et, voyez, le racheteur vint à passer, celui dont Boaz avait fait mention. Alors il dit : “Détourne-toi, assieds-toi ici, toi un tel.” Et l’autre se détourna et s’assit. 2 Il prit alors dix hommes d’entre les anciens de la ville et dit : “Asseyez-vous ici.” Ils s’assirent donc.
3 Puis il dit au racheteur : “La parcelle du champ qui appartenait à notre frère Élimélek, Naomi, qui est revenue de la campagne de Moab, doit la vendre. 4 Pour moi, je me suis dit que je devais te le révéler, en disant : ‘ Achète-la devant les habitants et les anciens de mon peuple. Si tu veux la racheter, rachète-la ; mais si tu ne veux pas la racheter, déclare-le-moi, que je le sache, car il n’y a personne d’autre que toi pour faire le rachat ; et moi je ne viens qu’après toi. ’ ” Alors il dit : “ C’est moi qui la rachèterai. ” 5 Mais Boaz dit : “ Le jour où tu achèteras le champ de la main de Naomi, c’est aussi de Ruth la Moabite, la femme du mort, que tu devras l’acheter, pour faire se lever le nom du mort sur son héritage. ” 6 À quoi le racheteur dit : “ Je ne peux pas le racheter pour moi, de peur que je ne ruine mon héritage. Toi, rachète-le pour toi avec mon droit de rachat, car je ne peux pas faire le rachat.”
7 Or voici quelle était autrefois la coutume en Israël, à propos du droit de rachat et à propos de l’échange, pour ratifier toutes sortes d’affaires : l’homme devait ôter sa sandale et la donner à son compagnon ; c’était là l’attestation en Israël. 8 Et quand le racheteur dit à Boaz : “ Achète-le pour toi ”, il se mit à ôter sa sandale. 9 Alors Boaz dit aux anciens et à tout le peuple : “ Vous êtes témoins aujourd’hui que j’achète bel et bien de la main de Naomi tout ce qui appartenait à Élimélek et tout ce qui appartenait à Kiliôn et à Mahlôn. 10 Et aussi Ruth la Moabite, la femme de Mahlôn, oui je l’achète pour moi comme femme, pour faire se lever le nom du mort sur son héritage et pour que le nom du mort ne soit pas retranché d’entre ses frères et de la porte de son lieu. Vous êtes témoins aujourd’hui. ”
11 Alors tout le peuple qui était dans la porte et les anciens dirent : “ Témoins ! Que Jéhovah accorde à la femme qui entre dans ta maison d’être comme Rachel et comme Léa, qui ont toutes deux bâti la maison d’Israël ; et toi, montre ta valeur en Éphratha et fais-toi un nom remarquable dans Bethléhem. 12 Et que, de la descendance que Jéhovah te donnera de cette jeune femme, ta maison devienne comme la maison de Pérets que Tamar a donné à Juda. ”
13 Boaz prit donc Ruth et elle devint sa femme ; il eut des rapports avec elle. Alors Jéhovah lui accorda de concevoir et elle mit au monde un fils. 14 Et les femmes disaient à Naomi : “ Béni soit Jéhovah qui, aujourd’hui, ne t’a pas laissé manquer d’un racheteur ; pour que son nom soit proclamé en Israël. 15 Et il est devenu celui qui rétablit ton âme et qui aura à entretenir ta vieillesse, car c’est ta belle-fille qui l’a mis au monde, elle qui t’aime vraiment et qui vaut mieux pour toi que sept fils. ” 16 Naomi prit alors l’enfant et le mit sur son sein, et elle devint sa garde. 17 Alors les voisines lui donnèrent un nom, en disant : “ Un fils est né à Naomi. ” Et elles l’appelaient du nom d’Obed. C’est le père de Jessé le père de David.
18 Or voici les générations de Pérets : Pérets devint père de Hetsrôn ; 19 Hetsrôn devint père de Ram ; Ram devint père d’Amminadab ; 20 Amminadab devint père de Nahshôn ; Nahshôn devint père de Salmôn ; 21 Salmôn devint père de Boaz ; Boaz devint père d’Obed ; 22 Obed devint père de Jessé ; Jessé devint père de David ».
En lisant le récit, on comprend mieux pourquoi l’individu qui a refusé de se marier avec Ruth afin de ne pas se « ruiner », soit nommé « un tel ». L’excuse de cet homme était lamentable. D’ailleurs pour Jéhovah Dieu, une telle attitude était suffisamment honteuse pour autoriser à la veuve éconduite par un racheteur, à lui enlever une sandale et lui cracher au visage: « Mais si cet homme ne trouve aucun plaisir à prendre la veuve de son frère, alors il faudra que la veuve de son frère monte à la porte, vers les anciens, et qu’elle dise : ‘ Le frère de mon mari a refusé de maintenir le nom de son frère en Israël. Il n’a pas consenti à consommer avec moi le mariage léviratique. ’ Alors les anciens de sa ville devront l’appeler et lui parler, et il devra se tenir debout et dire : ‘ Je n’ai trouvé aucun plaisir à la prendre. ’ Alors il faudra que la veuve de son frère s’avance vers lui sous les yeux des anciens, qu’elle lui retire la sandale de son pied et lui crache au visage, puis qu’elle réponde et dise : ‘ Ainsi doit-on faire à l’homme qui ne veut pas bâtir la maisonnée de son frère. ’ Et son nom, celui dont on devra l’appeler en Israël, sera : ‘ La maison de celui à qui l’on a retiré la sandale.’ » (Deutéronome 25:7-10). Néanmoins, ce n’est pas ce qu’a fait Ruth, pour la raison simple, qu’elle avait heureusement un deuxième racheteur, l’homme Boaz.
C’est à la toute fin de ce livre biblique que l’on se rend compte que ce récit historique n’a pas seulement une valeur anecdotique. Ainsi, le livre de Ruth explique le rôle important du mariage léviratique en ce qui concerne la lignée menant au roi David et plus tard, à l’homme Jésus-Christ (Matthieu 1:1-16 ; Luc 3:23-38). En Matthieu 1:5, il est écrit que la mère de Boaz était Rahab, la femme courageuse qui a sauvé la vie des deux espions à Jéricho (Josué chapitre 2). En toute logique, le récit du libre de Ruth a eu lieu après la mort de Josué, soit sous la gouvernance du Juge Othniel, le neveu de Caleb (Juges 1:13). Certes, ces femmes courageuses et fidèles du passé, Rahab et Ruth, ne savent pas que Jéhovah Dieu a permis que leurs noms traversent les siècles en mémoire de leur fidélité sans faille, en figurant dans la lignée menant au Christ. De plus, le nom d’un livre biblique de Ruth figure dans le canon des Ecritures. C’est à leur résurrection qu’elles sauront combien Jéhovah Dieu a été bon envers la mémoire de leur nom, en vertu de leur courage et de leur amour fidèle (Actes 24:15).
La fin heureuse du récit du livre de Ruth, est un encouragement pour ceux qui passent par des épreuves comme cela a été le cas pour Naomi et Ruth. Pour reprendre ce qu’a écrit le disciple Jacques, à propos de l’issu heureuse concernant le fidèle Job, cela peut tout aussi bien s’appliquer à Naomi et Ruth: « Ne soupirez pas les uns contre les autres, frères, afin que vous ne soyez pas jugés. Voyez ! Le Juge se tient devant les portes. Pour ce qui est de supporter le mal et d’être patient, prenez comme exemple, frères, les prophètes, qui ont parlé au nom de Jéhovah. Voyez ! Nous déclarons heureux ceux qui ont enduré. Vous avez entendu parler de l’endurance de Job et vous avez vu le dénouement que Jéhovah a amené, et vous avez constaté que Jéhovah est plein de tendre affection et miséricordieux » (Jacques 5:9-11).
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Rahab, une femme courageuse
Aux portes de la Terre Promise, Josué, le successeur de Moïse, a envoyé deux espions dans la ville de Jéricho. Alors qu’ils avaient été repérés par les soldats de la ville, ils sont allés se cacher chez Rahab. Voici ce qui est écrit dans le livre biblique de Josué chapitre 2:
« Alors Josué le fils de Noun envoya secrètement de Shittim deux hommes comme espions, en disant : “ Allez, examinez le pays et Jéricho. ” Ils allèrent donc, arrivèrent dans la maison d’une femme prostituée dont le nom était Rahab, et y logèrent. 2 On dit finalement au roi de Jéricho : “ Écoute : des hommes d’entre les fils d’Israël sont entrés ici, cette nuit, pour explorer le pays. ” 3 Alors le roi de Jéricho envoya dire à Rahab : “ Fais sortir les hommes qui sont venus vers toi, ceux qui sont entrés dans ta maison, car c’est pour explorer tout le pays qu’ils sont venus. ”
4 Entre-temps, la femme prit les deux hommes et les cacha. Elle dit alors : “ Oui, ces hommes sont bien venus vers moi, mais je ne savais pas d’où ils étaient. 5 Voici ce qui est arrivé : au moment où on fermait la porte à la nuit tombante, ces hommes sont sortis. Vraiment, je ne sais pas où ces hommes sont allés. Poursuivez-les bien vite, car vous les rattraperez. ” 6 (Or elle les avait fait monter sur le toit, puis les avait dissimulés parmi des tiges de lin étalées par rangées pour elle sur le toit.) 7 Les hommes les poursuivirent dans la direction du Jourdain, près des gués, et on ferma la porte dès que furent sortis ceux qui les poursuivaient.
8 Quant à ceux-là, avant qu’ils aient pu se coucher, elle monta vers eux sur le toit. 9 Puis elle dit à ces hommes : “ Oui, je sais que Jéhovah vous donnera à coup sûr le pays, que la frayeur de vous est tombée sur nous et que tous les habitants du pays se sont démoralisés à cause de vous. 10 Car nous avons appris comment Jéhovah a desséché de devant vous les eaux de la mer Rouge, quand vous êtes sortis d’Égypte, et ce que vous avez fait aux deux rois des Amorites qui étaient de l’autre côté du Jourdain, à savoir Sihôn et Og, que vous avez voués à la destruction. 11 Quand nous l’avons appris, alors notre cœur s’est mis à fondre, et il ne s’est encore levé de courage en personne à cause de vous, car Jéhovah votre Dieu est Dieu dans les cieux en haut et sur la terre en bas. 12 Et maintenant, s’il vous plaît, étant donné que j’ai usé de bonté de cœur envers vous, jurez-moi par Jéhovah que, vous aussi, vous userez à coup sûr de bonté de cœur envers la maisonnée de mon père, et vous devrez me donner un signe certain. 13 Il faudra que vous gardiez en vie mon père, ma mère, mes frères, mes sœurs et tous ceux qui leur appartiennent ; il faudra que vous délivriez nos âmes de la mort. ”
14 Et les hommes lui dirent : “ Nos âmes mourront à votre place ! Si vous ne révélez pas notre affaire, alors il devra arriver ceci : quand Jéhovah nous donnera le pays, alors, à coup sûr, nous userons envers toi de bonté de cœur et de fidélité. ” 15 Après cela, elle les fit descendre par la fenêtre au moyen d’une corde, car sa maison était d’un côté de la muraille, et c’est sur la muraille qu’elle habitait. 16 Puis elle leur dit : “ Allez vers la région montagneuse, de peur que les poursuivants ne tombent sur vous ; vous devrez y rester cachés trois jours, jusqu’à ce que les poursuivants soient de retour ; après quoi, vous pourrez vous en aller dans votre direction. ”
17 Alors ces hommes lui dirent : “ Nous sommes innocents quant à ton serment que tu nous as fait jurer. 18 Vois ! Nous entrons dans le pays. Ce cordon de fil écarlate, tu l’attacheras à la fenêtre par laquelle tu nous as fait descendre ; ton père, ta mère, tes frères et toute la maisonnée de ton père, tu les réuniras près de toi dans la maison. 19 Et il devra arriver ceci : quiconque sortira au-dehors par les portes de ta maison, son sang sera sur sa tête, et nous serons innocents ; et toute personne qui restera avec toi dans la maison, son sang sera sur notre tête si une main venait sur elle. 20 Mais si tu révèles notre affaire, alors nous serons devenus innocents quant à ton serment que tu nous as fait jurer. ” 21 À quoi elle dit : “ Selon vos paroles, qu’il en soit ainsi. ”
Là-dessus elle les renvoya et ils s’en allèrent. Ensuite elle attacha le cordon écarlate à la fenêtre. 22 Ils s’en allèrent donc et arrivèrent dans la région montagneuse, et ils y restèrent trois jours, jusqu’au retour des poursuivants. Or les poursuivants les cherchaient sur toutes les routes, et ils ne les trouvèrent pas. 23 Et les deux hommes redescendirent de la région montagneuse, ils traversèrent et vinrent vers Josué le fils de Noun et lui racontèrent alors toutes les choses qui leur étaient arrivées. 24 Puis ils dirent à Josué : “ Jéhovah a livré tout le pays en notre main. C’est pourquoi tous les habitants du pays se sont démoralisés, eux aussi, à cause de nous” ».
En Josué chapitre 6:22-25, il est écrit que Rahab et sa famille ont été sauvées pour avoir fait preuve de courage en cachant les deux espions: « Aux deux hommes qui avaient espionné le pays, Josué dit: “Entrez dans la maison de la femme, la prostituée, et faites sortir de là la femme et tous ceux qui lui appartiennent, comme vous le lui avez juré. ” Les jeunes gens qui avaient espionné entrèrent donc et firent sortir Rahab, son père, sa mère, ses frères et tous ceux qui lui appartenaient, oui ils firent sortir tous les membres de sa famille ; puis ils les installèrent en dehors du camp d’Israël. Et on brûla la ville par le feu, ainsi que tout ce qui s’y trouvait. Il n’y eut que l’argent, l’or, les objets de cuivre et de fer qu’on livra au trésor de la maison de Jéhovah. Mais Rahab la prostituée ainsi que la maisonnée de son père et tous ceux qui lui appartenaient, Josué les garda en vie ; et elle habite au milieu d’Israël jusqu’à ce jour, parce qu’elle avait caché les messagers que Josué avait envoyés pour espionner Jéricho ».
L’apôtre Paul a cité l’exemple de foi de Rahab, dans la lettre aux Hébreux chapitre 11: « Par la foi, les murailles de Jéricho sont tombées, après qu’elles eurent été encerclées pendant sept jours. Par la foi, Rahab la prostituée n’a pas péri avec ceux qui avaient désobéi, parce qu’elle avait accueilli pacifiquement les espions » (Hébreux 11:30,31). Plus tard Rahab, sera la mère de Boaz, qui épousera Ruth (dont un livre biblique porte son nom, livre de Ruth ; Matthieu 1:5).
Le disciple Jacques a cité l’exemple de Rahab pour illustrer l’idée que la foi doit avoir des œuvres pour être déclaré juste par Dieu: « Vous voyez qu’un homme sera déclaré juste par les œuvres, et non par la foi seule. Pareillement Rahab la prostituée n’a-t-elle pas aussi été déclarée juste par des œuvres, après avoir accueilli les messagers avec hospitalité et les avoir fait partir par un autre chemin ? Oui, comme le corps sans esprit est mort, de même aussi la foi sans œuvres est morte » (Jacques 2 :24-26).
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Pourquoi Dieu a-t-il permis la souffrance et la méchanceté
Lire et comprendre la Bible (Psaumes 1:2,3)
Table des matières du site yomelijah.fr
Tout en lisant la Bible chaque jour, cette table des matières contient des articles bibliques instructifs (Veuillez cliquer sur le lien ci-dessus afin de la consulter, s’il vous plait)…
Liste (en anglais) des plus de soixante-dix langues, avec six articles bibliques importants, écrits dans chacune de ces langues…
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