
Car tous ceux qui sont conduits par l’esprit de Dieu,
ceux-là sont fils de Dieu!
(Romains 8:14)
Cette question est uniquement dans le contexte biblique, et particulièrement de la lettre aux Romains, chapitre 8. La réponse se basera sur le contexte du chapitre 8, afin de savoir si, le statut de « fils de Dieu » est uniquement réservé à une catégorie de chrétiens, par exemple, ceux qui ont l’espérance céleste de faire partie des 144000, ou à l’ensemble des chrétiens, incluant ceux qui on une espérance terrestre (Apocalypse 7:1-8 (les 144000) ; 7:9-17 (la grande foule qui survivra à la grande tribulation). Afin que le lecteur puisse vérifier par lui-même, le contexte révèle deux points importants:
1 – L’apôtre Paul ne parle à aucun moment directement, de deux catégories de chrétiens, mais plutôt de deux catégories d’humains, ceux qui vivent selon les désirs charnels, et ceux (les chrétiens fidèles) qui vivent en se laissant guider par l’esprit saint.
2 – L’apôtre Paul n’évoque pas l’espérance de la vie éternelle, en faisant directement une différence entre la vie éternelle au ciel et la vie éternelle dans le futur paradis terrestre.
Examinons le contexte de Romains chapitre 8: « Ceux donc qui sont en union avec Christ Jésus n’ont pas de condamnation. Car la loi de l’esprit qui donne la vie en union avec Christ Jésus t’a libéré de la loi du péché et de la mort. Car — comme il y avait une impuissance du côté de la Loi, pendant qu’elle était faible du fait de la chair — Dieu, en envoyant son propre Fils dans la ressemblance de la chair pécheresse et à propos du péché, a condamné le péché dans la chair, pour que la juste exigence de la Loi soit accomplie en nous qui marchons, non pas selon la chair, mais selon l’esprit. En effet, ceux qui vivent selon la chair pensent aux choses de la chair, mais ceux qui vivent selon l’esprit, aux choses de l’esprit. Penser à la chair, en effet, signifie la mort, mais penser à l’esprit signifie vie et paix; parce que penser à la chair signifie inimitié contre Dieu, car elle n’est pas soumise à la loi de Dieu, et même, elle ne peut pas l’être. Ceux donc qui vivent selon la chair ne peuvent plaire à Dieu.
Cependant, vous vivez, non pas selon la chair, mais selon l’esprit, si vraiment l’esprit de Dieu habite en vous. Mais si quelqu’un n’a pas l’esprit de Christ, celui-là ne lui appartient pas. Mais si Christ est en union avec vous, le corps est bien mort à cause du péché, mais l’esprit est vie à cause de la justice. Si donc l’esprit de celui qui a relevé Jésus d’entre les morts habite en vous, celui qui a relevé Christ Jésus d’entre les morts rendra aussi la vie à vos corps mortels grâce à son esprit qui réside en vous » (Romains 8:1-11).
Dans les versets 1 à 8, l’apôtre Paul, décrit ceux qui marchent selon la chaire: « En effet, ceux qui vivent selon la chair pensent aux choses de la chair, mais ceux qui vivent selon l’esprit, aux choses de l’esprit » (verset 5). Ce verset résume très bien, le contraste entre ces deux catégories d’humains, ceux qui vivent selon des désirs charnels, et ceux qui vivent selon l’esprit.
Dans les versets 9 à 11, tout en décrivant ceux qui sont « fils de Dieu », par adoption, répète la différence entre deux catégories d’humains, d’une manière différente: « Cependant, vous vivez, non pas selon la chair, mais selon l’esprit, si vraiment l’esprit de Dieu habite en vous. Mais si quelqu’un n’a pas l’esprit de Christ, celui-là ne lui appartient pas » (verset 9).
« Ainsi donc, frères, nous sommes tenus, mais non envers la chair pour vivre selon la chair; car si vous vivez selon la chair, vous mourrez à coup sûr; mais si par l’esprit vous faites mourir les pratiques du corps, vous vivrez. Car tous ceux qui sont conduits par l’esprit de Dieu, ceux-là sont fils de Dieu. Car vous n’avez pas reçu un esprit d’esclavage inspirant de nouveau la crainte, mais vous avez reçu un esprit d’adoption comme fils, par lequel nous crions: “Abba, Père!” L’esprit lui-même témoigne avec notre esprit que nous sommes enfants de Dieu. Si donc nous sommes enfants, nous sommes aussi héritiers: oui, héritiers de Dieu, mais cohéritiers de Christ, pourvu que nous souffrions avec lui pour être aussi glorifiés avec lui » (Romains 8:12-17).
Le verset 17, semble ne s’appliquer qu’aux 144000: « Si donc nous sommes enfants, nous sommes aussi héritiers: oui, héritiers de Dieu, mais cohéritiers de Christ, pourvu que nous souffrions avec lui pour être aussi glorifiés avec lui ». Lorsque l’apôtre Paul écrit que ceux qui sont enfants de Dieu, sont aussi cohéritiers de Christ, il semble faire allusion à l’héritage céleste avec Jésus-Christ (même s’il n’est pas directement mentionné) (Voir Apocalypse 14:1-5, les 144000 sur le mont Sion (dans les cieux), avec le roi Jésus-Christ). De plus, les versets précédents semblent décrire ce processus qui permet à un chrétien, de savoir qu’il a l’appel céleste (d’être cohéritier de Christ): « Car vous n’avez pas reçu un esprit d’esclavage inspirant de nouveau la crainte, mais vous avez reçu un esprit d’adoption comme fils, par lequel nous crions: “Abba, Père!” L’esprit lui-même témoigne avec notre esprit que nous sommes enfants de Dieu » (verset 15,16). À ce stade de l’examen, la question qui se pose, est la suivante, si semble-t-il, l’apôtre Paul applique l’expression « enfants de Dieu », aux cohéritiers de Christ (les 144000), est-ce à dire qu’il ne s’applique pas à l’ensemble des Chrétiens qui vivent selon l’esprit, et qui ont l’espérance terrestre? Une fois de plus il faut examiner le contexte de Romains 8.
« Aussi j’estime que les souffrances de l’époque présente ne pèsent rien en comparaison de la gloire qui va être révélée en nous. Car l’attente impatiente de la création attend la révélation des fils de Dieu. Car la création a été soumise à la futilité, non de son propre gré, mais à cause de celui qui l’a soumise, en raison de l’espérance que la création elle aussi sera libérée de l’esclavage de la corruption et aura la liberté glorieuse des enfants de Dieu. Car nous savons que jusqu’à maintenant toute la création ne cesse de gémir ensemble et de souffrir ensemble. Et non seulement cela, mais nous aussi, qui avons les prémices, à savoir l’esprit, oui nous gémissons en nous-mêmes, tandis que nous attendons ardemment d’être adoptés comme fils, d’être libérés de notre corps par rançon. Car nous avons été sauvés dans [cette] espérance; mais une espérance qu’on voit n’est pas une espérance; car lorsqu’un homme voit quelque chose, l’espère-t-il? Mais si nous espérons ce que nous ne voyons pas, nous continuons à l’attendre avec endurance » (Romains 8:18-25).
Le verset 19 semble faire allusion, uniquement aux 144000: « Car l’attente impatiente de la création attend la révélation des fils de Dieu » (Voir 1 Jean 3:2: « Bien-aimés, maintenant nous sommes enfants de Dieu, mais ce que nous serons n’a pas encore été manifesté. Cependant, nous savons que lorsqu’il sera manifesté, nous serons semblables à lui, parce que nous le verrons tel qu’il est »).
Néanmoins, les versets 20,21 font allusion à l’ensemble de l’humanité: « Car la création a été soumise à la futilité, non de son propre gré, mais à cause de celui qui l’a soumise, en raison de l’espérance que la création elle aussi sera libérée de l’esclavage de la corruption et aura la liberté glorieuse des enfants de Dieu ». Cependant, certains diront que cette libération définitive aura lieu à la fin du règne millénaire du Christ. Cette interprétation semble juste conformément à Apocalypse 20:5a: « Le reste des morts n’ont pas pris vie jusqu’à ce que les mille ans soient achevés ». Il convient de mentionner que tout comme l’apôtre Paul emploie l’expression « création » pour désigner l’humanité terrestre dans son ensemble, de même, Apocalypse 20:5a s’applique à l’humanité dans le paradis, dans son ensemble. Sur un plan individuel, l’humain (le chrétien fidèle) qui vit actuellement et dans le futur paradis terrestre, selon l’esprit, selon le contexte de Romains 8, peut être appelé « fils de Dieu » en étant simplement héritier de Dieu, sans nécessairement être cohéritier du Christ à la manière des 144000: « Si donc nous sommes enfants, nous sommes aussi héritiers: oui, héritiers de Dieu » (verset 17).
Le fait même que l’apôtre Paul ajoute, « mais cohéritiers de Christ », semble appuyer l’idée que les « héritiers de Dieu » représentent l’ensemble de l’humanité obéissante et que les « cohéritiers de Christ », dans ce contexte, concernent les 144000. Il est tout à fait logique, toujours selon le contexte de Romains 8, de considérer les chrétiens fidèles ayant l’espérance terrestre, comme des « enfants de Dieu » qui seront ses héritiers, en vue de la vie éternelle. Il convient de rappeler qu’en Romains 8, l’apôtre Paul écrit que les « enfants de Dieu » vivent selon l’esprit, et c’est tout à fait le cas des chrétiens fidèles qui ont l’espérance terrestre. De plus, s’il est évident que l’expression de « cohéritiers de Christ » a un sens restrictif en Romains (8:12-17), s’appliquant seulement aux 144000, cette expression peut tout à fait s’appliquer actuellement aux chrétiens fidèles qui ont l’espérance terrestre, dans le sens large de Luc 23:43: « Tu seras avec moi dans le Paradis ». Les chrétiens actuellement fidèles et qui ont l’espérance terrestre, seront, dans un sens large, « cohéritiers de Christ », car ils seront avec lui dans le Paradis…
Enfin, il est aussi bon de se rappeler comment commence la prière du Notre Père: « Notre Père dans les cieux » (Matthieu 6:9)… Si Jésus-Christ demande à ce que l’on prie son Père ainsi, c’est bien la preuve que Dieu n’attendra pas mille ans pour considérer dès à présent, que les chrétiens fidèles qui ont l’espérance terrestre, sont ses enfants, les enfants de Dieu… « Car tous ceux qui sont conduits par l’esprit de Dieu, ceux-là sont fils de Dieu! » (Romains 8:14)…
Les autres brebis
« Et j’ai d’autres brebis, qui ne sont pas de cet enclos; celles-là aussi, il faut que je les amène, et elles écouteront ma voix, et elles deviendront un seul troupeau, un seul berger »
(Jean 10:16)
En lisant attentivement Jean 10:1-16, on note que le thème central est l’identification du Messie comme vrai berger pour ses disciples, les brebis.
En Jean 10:1 et Jean 10:16, il est écrit : « Oui, vraiment, je vous le dis : Celui qui n’entre pas par la porte dans l’enclos des brebis, mais qui monte par un autre endroit, celui-là est un voleur et un pillard. (…) Et j’ai d’autres brebis, qui ne sont pas de cet enclos ; celles-là aussi, il faut que je les amène, et elles écouteront ma voix, et elles deviendront un seul troupeau, un seul berger ». Cet « enclot » représente le territoire où Jésus-Christ a prêché, la Nation d’Israël, dans le contexte de la loi Mosaïque: « Ces douze, Jésus les envoya, leur donnant les ordres suivants : “ Ne vous en allez pas sur la route des nations et n’entrez pas dans une ville samaritaine ; mais allez plutôt continuellement vers les brebis perdues de la maison d’Israël » (Matthieu 10:5,6). « En réponse il dit : “ Je n’ai été envoyé qu’aux brebis perdues de la maison d’Israël » (Matthieu 15 :24). Cet enclos est aussi la « maison d’Israël ».
En Jean 10:1-6 il est écrit que Jésus-Christ s’est présenté devant la porte de l’enclos. Cela s’est passé au moment de son baptême. Le « portier » était Jean le Baptiste (Matthieu 3 :13). En baptisant Jésus, qui est devenu le Christ, Jean le Baptiste lui a ouvert la porte et a témoigné que Jésus est le Christ et l’agneau de Dieu: « Voyez : l’Agneau de Dieu qui enlève le péché du monde ! » (Jean 1:29-36).
En Jean 10:7-15, tout en restant sur le même thème messianique, Jésus-Christ utilise une autre illustration en se désignant comme la « Porte », l’unique lieu d’accès au même titre que Jean 14:6 : « Jésus lui dit : “ Je suis le chemin, et la vérité, et la vie. Personne ne vient vers le Père sinon par moi ». Le thème principal du propos, est toujours Jésus Christ en tant que Messie. A partir du verset 9, du même passage (il change une autre fois d’illustration), il se désigne comme le berger qui fait paitre ses brebis en les faisant « entrer ou sortir » pour les nourrir. L’enseignement est à la fois centré sur lui et sur la façon qu’il a de s’occuper de ses brebis. Jésus-Christ se désigne comme l’excellent berger qui va donner sa vie pour ses disciples et qui aime ses brebis (contrairement au berger salarié qui ne risquera pas sa vie pour des brebis qui ne lui appartiennent pas). A nouveau le point central de l’enseignement du Christ, est Lui-même en tant que berger qui va se sacrifier pour ses brebis (Matthieu 20:28).
Jean 10:16-18 : « Et j’ai d’autres brebis, qui ne sont pas de cet enclos ; celles-là aussi, il faut que je les amène, et elles écouteront ma voix, et elles deviendront un seul troupeau, un seul berger. C’est pourquoi le Père m’aime, parce que je livre mon âme, afin de la recevoir de nouveau. Personne ne me l’a enlevée, mais je la livre de ma propre initiative. J’ai pouvoir de la livrer, et j’ai pouvoir de la recevoir de nouveau. Le commandement à ce sujet, je l’ai reçu de mon Père ».
En lisant ces versets, en tenant compte du contexte des versets précédents, Jésus-Christ annonce une idée révolutionnaire à l’époque, qu’il sacrifierait sa vie non seulement en faveur de ses disciples juifs (dans l’enclos), mais aussi en faveur d’autres disciples qui ne feraient pas partie de cet enclos d’Israël. La preuve en est, le dernier commandement qu’il donne à ses disciples, concernant la prédication, est celui-ci : « vous serez mes témoins non seulement à Jérusalem, mais aussi dans toute la Judée et la Samarie, et jusque dans la région la plus lointaine de la terre » (Actes 1:8). C’est précisément lors du baptême de Corneille que commenceront à se réaliser les paroles du Christ en Jean 10:16 (Voir le récit historique de Actes chapitre 10).
Ainsi, les « autres brebis » de Jean 10 :16, s’appliquent aux chrétiens non juifs dans la chair. En Jean 10:16-18, il est décrit l’unité dans l’obéissance des brebis au Berger Jésus-Christ. Il a parlé aussi, de l’ensemble de ses disciples, à son époque, comme étant un « petit troupeau » : « N’aie pas peur, petit troupeau, parce que votre Père a trouvé bon de vous donner le royaume » (Luc 12 :32). A la pentecôte de l’an 33, les disciples du Christ n’étaient que 120 (Actes 1 :15). Dans la suite du récit des Actes, on peut lire que leur nombre s’élèvera à quelques milliers (Actes 2:41 (3000 âmes) ; Actes 4 :4 (5000)). Quoiqu’il en soit, les nouveaux chrétiens, que ce soit à l’époque du Christ, comme à celle des apôtres, représentaient un « petit troupeau » au regard de la population générale de la nation d’Israël et ensuite sur l’ensemble des autres nations de l’époque.
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Les enseignements élémentaires de la Bible (Hébreux 6:1-3)
Table des matières du site yomelijah.fr
Tout en lisant la Bible chaque jour, cette table des matières contient des articles bibliques instructifs (Veuillez cliquer sur le lien ci-dessus afin de la consulter, s’il vous plait)…
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