Les rédacteurs des différentes lettres chrétiennes contenues dans la Bible, avaient pour mentor le Christ. L’apôtre Pierre a écrit que le Christ est un modèle dont on doit bien suivre ses traces ou ses pas (1 Pierre 2:21). Mais Christ avait-il un mentor ? Oui, voici ce qu’il a déclaré: « En réponse donc Jésus leur dit encore : “Oui, vraiment, je vous le dis : Le Fils ne peut rien faire de sa propre initiative, mais seulement ce qu’il voit faire au Père. (…) Je ne peux rien faire de ma propre initiative ; comme j’entends, je juge ; et mon jugement est juste, parce que je cherche, non pas ma volonté, mais la volonté de celui qui m’a envoyé » (Jean 5:19,30). Jésus-Christ reconnaissait qu’il avait pour Enseignant, son Père Céleste, Jéhovah Dieu, le Grand Enseignant. Comme l’a écrit l’apôtre Paul, Dieu s’est servi de son Fils Jésus-Christ, pour expliquer sa pensée (1 Corinthiens 2:16). Prenons deux exemples simples pour montrer comment Jésus-Christ expliquait un enseignement du Père Céleste, déjà contenu dans l’Ancien Testament.
En lisant le Sermon sur la Montagne, Jésus-Christ a expliqué certains aspects des commandements de la Loi Mosaïque donnée par Dieu, à Moïse pour le peuple d’Israël. Cependant, il a élargi la compréhension de certains commandements. Par exemple, après avoir énoncé un commandement, il ajoutait, « mais moi je vous dis » (Matthieu 5:18,20,28,32,34,39…). Est-ce à dire que Jésus-Christ rajoutait des pensées nouvelles à la loi de son Père Céleste ? Tout en restant dans le domaine de la pensée de Dieu, écrite dans l’Ancien Testament, il en élargissait sa compréhension.
Pour exemple sur les deux commandements qui condamnent le meurtre et l’adultère, Jésus-Christ laissait entendre qu’une simple obéissance formaliste à ces lois n’était pas suffisante. Il a ajouté les notions de mobiles et d’intentions qui peuvent ne pas toujours être en adéquation avec cette obéissance apparente à la loi. Par exemple concernant la loi interdisant l’adultère, voici ce qu’a dit Jésus-Christ à ceux qui en apparence respecteraient ce commandement: « Mais moi je vous dis que tout homme qui continue à regarder une femme de manière à éprouver une passion pour elle a déjà commis l’adultère avec elle dans son cœur » (Matthieu 5:28). Commettre l’adultère dans son cœur n’est pas visible, c’est du domaine des mobiles et des intentions du cœur. Concernant la loi interdisant le meurtre, Jésus-Christ a ajouté ce point de compréhension: « Cependant moi je vous dis que tout homme qui continue d’être en colère contre son frère en répondra devant le tribunal ; mais celui qui profère contre son frère un inqualifiable terme de mépris en répondra devant la Cour suprême ; tandis que celui qui dit : ‘ Fou abject ! ’ sera passible de la géhenne de feu » (Matthieu 5:22).
Quelqu’un qui est en colère ou qui insulte autrui, n’a pas commis en soi de meurtre. Néanmoins, Jésus-Christ va en amont de ce qui pourrait conduire à l’homicide volontaire, c’est-à-dire la haine et la colère prolongée. Par ces deux exemples, nous voyons bien que Jésus-Christ n’a rien ajouté à la pensée de Jéhovah Dieu, mais il a montré comment mieux la comprendre.
Prenons un autre exemple montrant comment Jésus-Christ nous a aidé à mieux comprendre la pensée de son Père concernant les Prophéties de l’Ancien Testament. En se basant sur le livre de Daniel (dans l’Ancien Testament), Jésus-Christ en a expliqué quelques aspects dans sa prophétie sur les derniers jours que l’on peut lire en Matthieu 24 et 25, Marc 13 et Luc 21. Voici ce qu’a déclaré Jésus-Christ, concernant la destruction de la ville de Jérusalem: « Quand donc vous apercevrez la chose immonde qui cause la désolation, dont a parlé Daniel le prophète, se tenant dans un lieu saint (que le lecteur exerce son discernement), alors, que ceux qui sont en Judée se mettent à fuir vers les montagnes. Que l’homme qui est sur le toit en terrasse ne descende pas pour emporter les biens qu’il y a dans sa maison ; et que l’homme qui est dans les champs ne retourne pas à la maison pour prendre son vêtement de dessus. Malheur aux femmes enceintes et à celles qui allaiteront en ces jours-là ! Priez sans cesse pour que votre fuite n’arrive pas en hiver ni le jour du sabbat ; car alors il y aura une grande tribulation telle qu’il n’y en a pas eu depuis le commencement du monde jusqu’à maintenant, non, et qu’il n’y en aura plus » (Matthieu 24:15-21).
« Quand donc vous apercevrez la chose immonde qui cause la désolation, dont a parlé Daniel le prophète, se tenant dans un lieu saint (que le lecteur exerce son discernement) » : Cette prophétie mentionnée par le Christ est basée sur le passage de Daniel 9:27b : « Et sur l’aile des choses immondes il y aura celui qui cause la désolation ; et jusqu’à une extermination, la chose décidée se déversera aussi sur celui qui est en désolation ». Elle a eu un premier accomplissement (non mentionnée dans la Bible), en l’an 66 de notre ère. Le général romain Cestius Gallus, lors du premier siège de Jérusalem, est partiellement rentré dans Jérusalem en détruisant une partie du mur extérieur du grande temple. Cependant, pour des raisons inexpliquées, il est reparti sans achever ce siège. Cette situation inédite a permis aux chrétiens de Jérusalem (les saints), de s’enfuir de la ville, avant sa destruction en l’an 70, par le général romain Titus. Il s’agit de deux exemples montrant comment Jésus-Christ s’est entièrement basé sur l’enseignement de son Père Céleste Jéhovah Dieu, écrit dans la Bible.
En quel sens, on peut dire que Jéhovah Dieu est le Grand Enseignant ? Il est très difficile de répondre à cette question de manière succincte. On peut dire simplement que la Bible est un bel exemple de la manière d’enseigner de Jéhovah Dieu. Tout d’abord, il s’est soucié de rendre sa pensée accessible à la compréhension des humains en faisant en sorte que ce soient des hommes qui la rédigent. De plus, les quarante rédacteurs étaient de différentes couches sociales. La Bible contient des enseignements historiques, géographiques, démographiques, économiques, poétiques, comportementaux et prophétiques…
En Job du chapitre 38 jusqu’au 41, Jéhovah Dieu, utilise la description de certains aspects de sa création pour instruire et discipliner Job. Par quelques exemples choisis, Dieu va inviter Job à être un peu plus modeste, en étant conscient de sa petitesse et sa grande vulnérabilité, au regard de l’immensité et de la puissance de la création de Dieu. Voyons quelques passages bibliques, principalement en désignant les références des versets: tout d’abord, Jéhovah introduit son propos en demandant fermement à Job de l’écouter : « Quel est celui qui obscurcit le conseil par des paroles sans connaissance ? Ceins tes reins, s’il te plaît, comme un homme robuste, que je te questionne, et tu me renseigneras. Où étais-tu quand j’ai fondé la terre ? » (Job 38:2-4). Effectivement, il suffit de lever les yeux au ciel pour voir des milliers d’étoiles et de galaxies créées il y a des millions et des milliards d’années (Psaumes 8:3,4). En Job 38:31-37, Jéhovah fait observer à Job qu’il n’a aucun pouvoir sur les étoiles, sur les cieux terrestres composés des nuages de différentes sortes, qu’il n’est pas en mesure de les diriger, ni même l’énergie des éclairs. Au chapitre 39, le Père Céleste attire l’attention de Job sur le monde animal, particulièrement, celui qui est sauvage et qui n’a pas besoin des hommes pour vivre. Dieu dit à Job que l’humain ne peut pas dompter le zèbre et encore moins le taureau sauvage (5-12).
On peut continuer cette lecture jusqu’au chapitre 41, où Jéhovah Dieu fait bien comprendre, par de nombreux exemples de la création, la petitesse de l’humain, et qu’à ce titre, il doit rester humble et modeste. Ce que l’on peut retenir de ce dialogue, c’est que l’étendue de la pensée de Jéhovah est comparable à l’immensité de l’océan, tant dans son horizontalité que sa profondeur. Ce qui signifie que quel que soit le niveau de connaissance d’un humain concernant la pensée de Dieu, cela reste de l’ordre de l’infinitésimale. C’est ce qui est écrit poétiquement dans le livre Job: « Voyez ! Ce sont là les bords de ses voies, et quel murmure de la chose a-t-on entendu à son sujet ! Mais son puissant tonnerre, qui peut montrer qu’il le comprend ? » (Job 26:14).
A la manière de Jésus-Christ, si un enseignant chrétien veut se renouveler dans sa manière d’enseigner tant à l’extérieur, qu’au sein de la congrégation, il doit s’inspirer de la sagesse de Jéhovah Dieu, en lisant régulièrement la Bible et en la méditant chaque jour, en demandant par la prière de la sagesse pour acquérir l’art d’enseigner (Psaumes 1:2,3). Il doit aussi être conscient que la source de la sagesse de Jésus-Christ vient de son Père Céleste. Ainsi, imiter le Christ, c’est imiter Jéhovah Dieu le Père Céleste.
Il est important d’avoir constamment à l’esprit que quoique nous enseignions, nous devons le faire par amour fraternel pour ceux qui reçoivent cet enseignement et pour rendre gloire à notre Père Céleste, le Grand Enseignant: « Ô profondeur de la richesse et de la sagesse et de la connaissance de Dieu ! Que ses jugements sont inscrutables et ses voies introuvables ! Car “ qui est parvenu à connaître la pensée de Jéhovah, ou qui est devenu son conseiller ” ? Ou : “ Qui lui a donné le premier, pour devoir être payé de retour ? ” Parce que c’est de lui, et par lui, et pour lui que sont toutes choses. À lui la gloire pour toujours. Amen » (Romains 11:33-36).
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Atteindre la maturité spirituelle (Hébreux 6:1)
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