
Il se prononce comme il s’écrit
Y=i H= (h silencieux expiré (e)) W=ou H(final)=A
YHW = IOUA matres lectionis hébreu
(lettres voyelles/consonnes)
YHWH=IEOUA
Certains pensent que la prononciation du Nom Divin s’est perdue et que nous ne sommes plus en mesure de pouvoir l’utiliser avec une vocalisation exacte. Il est intéressant de noter que dans la prophétie d’Ézéchiel 38:23, Dieu annonce que son Nom sera connu par toute la terre, particulièrement, au moment de la grande tribulation. Par conséquent, il est évident que le Père Céleste a veillé à son Nom, comme à sa Parole, la Bible, pour que nous puissions le connaître actuellement. Certaines informations historiques, et techniques relatives au Nom Divin, sont basées sur un ouvrage intitulé, « Un Historique du Nom Divin » – (L’Harmattan (édition française)), écrit par Monsieur Gérard Gertoux, un hébraïsant. Ces informations concernant le Nom Divin, sont appuyées par plusieurs centaines de références comme sources historiques. L’introduction de ce livre, aux pages 9 et 10 résume très bien l’ensemble de ce travail de recherche historique concernant le Nom Divin. On pourrait l’intituler : Il n’y a pas de mystère. Voici ce qui est écrit :
« Tout d’abord, l’écriture du nom de Dieu ne pose aucun problème : il s’agit du nom de quatre lettres YHWH appelé le Tétragramme. Comment prononcer un tel nom ? Les dictionnaires ou les encyclopédies indiquent que Yahvé (ou Yahweh) est une vocalisation incertaine, et que Jéhovah est un barbarisme provenant d’une mauvaise lecture. Aussi incroyable que cela puisse paraître, cette dernière affirmation est délibérément fausse. Cette grossière erreur fut pourtant dénoncée par des hébraïsants de toutes confessions, y compris avec l’appui du Vatican (Congrégation de la propagande), mais sans résultat.
« Ce nom YHWH se lit sans difficulté puisqu’il se prononce comme il s’écrit, ou selon ses lettres pour reprendre l’expression du Talmud. En effet, jusqu’en 70 de notre ère, les grands prêtres lisaient le jour du Yom Kippour la bénédiction de Nombres 6:24-27 en prononçant YHWH selon ses lettres, c’est-à-dire comme il s’écrit. En fait, ce nom est même le plus facile à lire de toute la Bible puisqu’il est constitué de quatre voyelles comme le rappelle Flavius Josèphe. La question de savoir quelles étaient les voyelles accompagnant les lettres YHWH est absurde, car les voyelles massorétiques ne sont apparues au plus tôt qu’au sixième siècle de notre ère. Avant cela, les noms hébreux étaient vocalisés grâce aux trois lettres Y, W, H, comme les écrits de Qumrân (Manuscrits de la mer Morte) l’ont largement confirmé. La lettre Y était lue I (ou Ê), lettre W : Û (ou O) et la lettre H : A à la fin des mots. Par exemple, YH se lit IA. YHWDH se lit littéralement IHÛDA (Juda). Si le nom ne comportait pas de lettres voyelles, on insérait alors la voyelle a ; ainsi YSHQ est lu : ISaHaQ (Isaac), YRWSLYM : IRÛSaLIM (Jérusalem) ; etc. Le nom YHWH se lisait donc IHÛA (Ioua). Pour mieux entendre la lettre H (quasi inaudible) on pouvait lui adjoindre un « e » muet, ainsi le nom YHWDH lu littéralement I-H-Û-D-A devient alors I-eH-Û-D-A, soit l’équivalent exact du nom hébreu Yehoudah. Cette légère amélioration donne pour le nom YHWH la prononciation I-Eh-Û-A (Ieoua), l’équivalent de la ponctuation massorétique YeHoWaH. Cette coïncidence est remarquable ; providentielle si l’on croit que Dieu a veillé sur son Nom (Visiblement à l’insu des copistes) » (« Un historique du Nom Divin » page 9 et 10). Nous aurons l’occasion de revenir sur d’autres informations convergentes sur la vocalisation du Nom Divin, YHWH, par un l’examen des noms bibliques « théophores » hébreux et araméens (contenant le tétragramme, partiellement ou dans son entier).
Quelle devrait être la meilleure vocalisation du Nom Divin YHWH ?
D’après ce qui est écrit dans l’introduction de cet ouvrage, les deux noms théophores contenant la totalité du Tétragramme, à savoir YHWDH (Juda (fils de Jacob et nom d’une des douze tribus d’Israël)), se prononce I-Û-D-A ou I-Eh-Û-D-A. Concernant le nom de Jésus, YHSW ‘, il se vocalise Yehoshoua. Ainsi sur la base de la vocalisation de ces deux noms théophores, nous comprenons que le Tétragramme YHWH, se vocalise de la façon suivante : Iouah ou Ieouah.
Cependant, dans ce qu’écrit l’auteur, il y a une certaine ambigüité qu’il convient d’éclaircir. Voici ce qui est écrit : « Cette légère amélioration donne pour le nom YHWH la prononciation I-Eh-Û-A (Ieoua), l’équivalent de la ponctuation massorétique YeHoWaH ». Pris isolément, cette phrase pourrait laisser à penser que la vocalisation actuelle « Jéhovah » serait le résultat des points voyelles massorétiques. Or, d’après ce qui est écrit dans l’ensemble de l’ouvrage et de manière résumée ci-dessus (corroboré par différents érudits du passé), ce n’est absolument pas le cas. Les points voyelles indiquent la prononciation des lettres YWH (le H du milieu étant muet), à savoir IOA, ou Ye(I)hou(O)ah(A). Ainsi, le « W » du Tétragramme ne devrait pas se prononcer comme un « V », mais comme un « Û » ou « OU ». Par conséquent, Yehowah, doit être lu phonétiquement comme Yeouah. Il est donc évident que la vocalisation actuelle du Nom Divin, « Jéhovah » est doublement inexact par l’insertion du « J » qui doit être remplacé par un I ou Y et du « v » (correspondant au W) qui doit être lu phonétiquement « ou ».
La conclusion de cet ouvrage « Un HISTORIQUE DU NOM DIVIN », confirme une vocalisation du Nom (Ioua), découverte il y a des centaines d’années auparavant par le moine espagnol Raymond Martin dans son ouvrage (Pujio fidei (Poignard de la foi (1278))). Lui-même avait puisé ses sources sur les écrits de R. Moseh Ben Maymon (Maimonide), dans « le guide des égarés » chapitres 60-64, partie 1, relative au Nom (qui avait une solide connaissance de l’hébreu biblique ancien). Un autre érudit du nom de Porchetus de Salvaticis (1303), utilisa comme Raymond Martin, la même vocalisation du Nom.
Compte tenu de cet ajustement dans la vocalisation du Nom Divin, la question est de savoir que faire ? Comme nous l’avons compris plus haut, la vocalisation du Nom du Fils de Dieu, en « Jésus » est inexacte, et devrait être prononcé Yehoshouah. Cependant, dans le cadre de l’enseignement public, il est plus logique de continuer à le vocaliser comme il a été depuis des siècles, afin que les personnes sachent de qui il s’agit, en tant que Fils de Dieu. Il en va de même pour le Nom Divin du Père Céleste, il a été vocalisé pendant des siècles comme « Jéhovah ». Concernant, l’utilisation du Nom Divin, il convient de faire preuve de discernement en tenant compte qu’il doit être associé au Père Céleste. Peut-être que l’enseignant, de manière publique utilisera-t-il, le Nom Divin sous sa forme la plus connue, tandis que dans d’autres circonstances, dans le cadre de sa relation personnelle avec Dieu, il l’utilisera dans sa vocalisation qui lui semble la plus exacte. Ce qui est vrai pour le Père Céleste, l’est aussi pour son Fils.
Quatre méthodes principales qui permettent de retrouver
la vocalisation du Nom
1 – La méthode de l’étymologie : le nom s’identifie à son étymologie (quand celle-ci existe).
C’est la plus incertaine parce qu’elle considère que l’étymologie est systématiquement scientifique et qu’elle est équivalente à l’étymologie ou message spirituel (ce qui n’est pas toujours le cas (voir les explications ci-dessus)).
2 – La méthode de lecture des lettres qui démontre que le Nom (YHWH) se lit par lui-même. Il est constitué des trois lettres de base (consonnes/voyelles (Y H W)), permettant sa lecture (Matres Lectionis (La lettre Y était lue I (ou Ê), lettre W : Û (ou O) et la lettre H : A à la fin des mots)) (Voir les explications ci-dessus).
3 – La méthode des témoins : Elle consiste à examiner les voyelles utilisées pour les noms hébreux traduits en en grec, dans le texte de la Septante (La Bible traduite de l’hébreu au grec (II e siècle av. J.-C. )). Par exemple : Abraham est écrit dans la Septante, Abraam. Jésus : Ièsous. Noé : Noé. Israël : Israèl. Juda : Iouda. Moïse : Môusès. Jérusalem : Iérousalèm.
4 – La méthode de l’onomastique est l’étude des noms hébreux qui contiennent entièrement le Tétragramme (YHWH), ou partiellement (YH). Les noms avec le Tétragramme (entièrement ou partiellement), sont des noms « théophores ». C’est la méthode la plus fiable : « Cette dernière méthode est la plus fiable, car les noms sont très stables dans le temps, souvent beaucoup plus que les mots de la langue eux-mêmes. Les noms propres sont en quelque sorte une mémoire des sons du passé ou des « phonogrammes ». De plus, la langue hébraïque fut, malgré quelques variations, très stable sur une grande période de temps. Par exemple, l’hébreu des lettres d’El Amarna datant du 14e siècle avant notre ère peut encore être compris par un Israélien moderne. Ainsi, on peut reconstituer un nom avec un taux de confiance très élevé si le nom à retrouver est préservé dans plusieurs autres noms. Or, sous cet aspect, le nom divin est extrêmement favorisé, puisqu’il fut intégré dans des centaines de noms propres. La seule difficulté est d’éviter de confondre le grand nom YHWH (Jérémie 44:26), avec le petit YH (Psaumes 68:4) » (Un historique du Nom page 45) (YHWH: Yeouah; YH: Yah (diminutif du Nom)).
De l’étymologie scientifique d’un nom, à son message spirituel
Dans la Bible, un nom hébreu ou araméen, a intrinsèquement un sens étymologique que toute personne comprenant ces langues peut comprendre. Cependant, à cette étymologie scientifique, s’ajoute une signification spirituelle biblique (ou message) qui explique le sens de ce nom, son autorité, sa mission. Prenons plusieurs exemples connus :
– Jésus : Étymologie scientifique : Yéshouaʽ ou Yehôshouaʽ en hébreu, signifie « Yeouah est salut ». Le message ou le sens spirituel de son nom : « il sauvera son peuple de ses péchés » (Matthieu 1:21).
– Noé : Étymologie scientifique : Repos. Le sens spirituel de son nom : consolation : « Celui-ci nous apportera une consolation dans notre travail et dans la douleur de nos mains provenant du sol que Jéhovah a maudit » (Genèse 5:29).
– Israël : Étymologie scientifique : Lutter avec Dieu. Le sens spirituel de son nom : Lutter et persévérer avec Dieu et avec les hommes : « Tu as lutté avec Dieu et avec les hommes, si bien qu’à la fin tu l’as emporté » (Genèse 32:28).
– Barnabas (nom d’origine araméenne) : Étymologie scientifique : Fils de prophétie. Le sens spirituel de son nom : Fils de consolation : « Ainsi Joseph, qui était surnommé par les apôtres Barnabas — ce qui, traduit, signifie Fils de consolation » (Actes 4:36).
Voici l’explication que l’on trouve dans « Un Historique du Nom Divin » (page 41), concernant ces écarts entre l’étymologie scientifique d’un nom et son sens spirituel ou message biblique :
« On peut noter le « gouffre » qui sépare ces deux sortes d’étymologies. Plutôt que de chercher à les faire coïncider, il faut se rappeler que l’explication de ces écarts est toujours la même : le but des définitions bibliques est de donner avant tout un message religieux. Du reste, quel serait l’intérêt d’expliquer à un hébreu le sens d’un nom hébreu ? Ainsi, il est évident pour un Hébreu que le nom Noé signifie scientifiquement « repos » ; cependant le verset de Genèse 5:29 nous précise que ce « repos » signifiera bibliquement « il consolera », car Noé allait jouer un rôle prophétique consolant ».
Certains pensent que la déclaration de Yeouah (courramment vocalisé « Jéhovah »), concernant son Nom, « Je serai ce que je serai », est à considérer comme une étymologie scientifique du Nom, permettant du même coup, une vocalisation plus exacte du Nom (Exode 3:14). Cette interprétation à deux obstacles majeurs :
1 – Le Nom lui-même, Yéhouah (YHWH), n’a aucune étymologie scientifique hébraïque avérée. Ce qui semble logique : Dire que le Nom propre Yéhouah, aurait une étymologie scientifique serait un anachronisme qui consisterait à laisser entendre que la langue hébraïque aurait précédé l’existence du Nom Divin. Or ce Nom est étroitement associé à un Dieu éternel qui n’a pas eu de commencement (Genèse1:1)… De plus, selon les déclarations inspirées de l’apôtre Paul, il ne semble pas que dans les cieux on parle l’hébreu (1 Corinthiens 13:1 « la langue des anges »). Il est plus logique de penser que la langue hébraïque serait construite autour du Nom, en permettant même aux enfants de le vocaliser en toute simplicité (Il se prononce selon ses lettres pour reprendre l’expression du Talmud, étant constitué des trois consonnes/voyelles de base permettant sa lecture (YHW) (Matres Lectionis)): « ”Jésus leur dit : “ Oui. N’avez-vous jamais lu ceci : ‘ De la bouche des tout-petits et des nourrissons tu as produit une louange ’ ? » (Matthieu 21 :16 comparer avec 11:25).
2 – Le contexte du livre de l’Exode démontre que les Israélites connaissaient le Nom du Dieu de leurs ancêtres (Abraham, Isaac et Jacob), et par conséquent, sa vocalisation ne posait aucun problème. La réponse de Dieu « Je serai ce que je serai », n’est pas une étymologie scientifique de son Nom (qui aurait aidé Moïse à mieux vocaliser le Nom), mais plutôt un message spirituel concernant le « mémorial » de son Nom (Exode 3:15).
Conclusion sur la prononciation du Nom
« On a pu constater, en dehors de la vocalisation massorétique, il existe plusieurs méthodes pour retrouver la prononciation d’un nom au premier siècle de notre ère. Cependant, l’étymologie biblique (qui est en fait un enseignement religieux), par essence scientifique, ne peut être utilisée dans ce but. Les trois autres méthodes donnent par contre des résultats concordants. Dans le cas du Tétragramme, ces trois méthodes donnent successivement les trois prononciations, Iaô (Méthode des témoins : comparaison avec les noms de la Septante) Yehowah (méthode onomastique : comparaison avec les noms théophores), Ihûa (méthode de lecture des lettres), L’examen du contexte historique a permis d’expliquer la discordance en Iaô. En effet, à cette époque le substitut hébraïque YHW, ou son homologue araméen YW, était encore largement utilisé parmi les Juifs. (…) Ainsi, on constate un bon accord entre les deux prononciations Yehowah et Ihûa, aussi satisfaisant que Yehûdah et Ihuda (Juda), Yésûa’ et Isûa’ (Jésus), etc. Eu égard à cette concordance, l’unanimité sur la vocalisation aurait dû être facile à obtenir ! » (Un historique du Nom page 54).
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