
Le péché contre l’esprit saint qui n’a aucun pardon
« Le blasphème contre l’esprit ne sera pas pardonné »
(Matthieu 12:31,32)
Le péché contre l’esprit saint est une attitude obstinée contre la force agissante de Dieu, et plus généralement contre son dessein. Celui qui pêche contre l’esprit saint, pratique le péché de façon volontaire et endurcie. Jésus-Christ, lorsqu’il était sur terre, a signalé que certains de la classe religieuse des pharisiens avaient péché contre l’esprit saint: « Malheur à vous, scribes et Pharisiens, hypocrites ! parce que vous parcourez la mer et la terre ferme pour faire un seul prosélyte, et lorsqu’il l’est devenu, vous en faites quelqu’un qui est exposé à aller dans la géhenne deux fois plus que vous. (…) Serpents, progéniture de vipères, comment pourrez-vous fuir le jugement de la géhenne ? » (Matthieu 23:15,33). La géhenne était le dépotoir au sud de Jérusalem, à l’extérieur des murailles, qui symbolisait la destruction définitive et dans les propos du Christ, une mort sans résurrection.
Comment certains de ces hommes en sont venus à pécher contre l’esprit saint ? Le disciple Etienne résume très bien le processus spirituel: « Hommes obstinés et incirconcis de cœur et d’oreilles, vous résistez toujours à l’esprit saint ; comme ont fait vos ancêtres, ainsi faites-vous. Lequel des prophètes vos ancêtres n’ont-ils pas persécuté ? Oui, ils ont tué ceux qui annonçaient d’avance les choses concernant la venue du Juste, dont vous vous êtes faits maintenant traîtres et meurtriers, vous qui avez reçu la Loi transmise par des anges mais ne l’avez pas gardée » (Actes 7:51-53).
Ces chefs religieux ont vu les manifestations miraculeuses de l’esprit saint par les nombreuses guérisons et résurrections opérées par Jésus-Christ. A titre d’exemple, après la résurrection de Lazare, le récit de l’évangile de Jean nous informe que les pharisiens ont cherché à tuer non seulement Jésus-Christ, mais aussi Lazare (Jean 11:45-53 (la décision de tuer Jésus) ; Jean 12:10 (La décision de tuer Lazare)). Dans le contexte de la citation du Christ sur le péché contre l’esprit saint, les pharisiens disaient que Jésus faisait des miracles avec l’esprit du diable, ce qui représentait un blasphème contre la force agissante de Dieu, l’esprit saint (Matthieu 12:22-30). Ceux qui pêchent contre l’esprit saint sont des personnes foncièrement méchantes.
Comment éviter cet extrême ? L’apôtre Paul en donne la réponse: « C’est pourquoi, maintenant que vous avez rejeté le mensonge, dites la vérité chacun à son prochain, parce que nous sommes des membres qui appartiennent les uns aux autres. Soyez en colère, et pourtant ne péchez pas ; que le soleil ne se couche pas sur votre irritation, et ne donnez pas de champ au Diable. Que le voleur ne vole plus, mais plutôt qu’il travaille dur, faisant de ses mains ce qui est du bon travail, pour qu’il ait quelque chose à distribuer à qui est dans le besoin. Qu’aucune parole pourrie ne sorte de votre bouche, mais quelque parole qui soit bonne pour bâtir quand il en est besoin, pour qu’elle communique à ceux qui l’entendent ce qui est favorable. De plus, n’attristez pas l’esprit saint de Dieu, avec lequel vous avez été scellés pour un jour de libération par rançon » (Ephésiens 4:25-30).
Par conséquent il convient de ne pas attrister l’esprit saint, c’est-à-dire ne pas adopter une conduite contraire aux commandements bibliques. Ceux qui pourraient avoir l’habitude d’adopter cette mauvaise conduite, l’étape supérieure consisterait à « résister » à l’esprit saint comme l’ont fait les pharisiens. Certains pourraient se poser la question, avec une crainte tout à fait légitime, s’ils ont péché contre l’esprit. Comment le savoir ? Il convient d’être rassurant tout en restant vigilant.
C’est Dieu qui juge par l’intermédiaire de son Fils Jésus-Christ quant à savoir qui a péché contre l’esprit saint. Il est intéressant de relire et méditer sur le récit du fils prodigue (Luc 16:11-23). Jésus-Christ dépeint la miséricorde de Dieu, sous les traits d’un père qui laisse patiemment faire à son fils son cheminement, qui va d’une attitude foncièrement mauvaise à celle qui mène à la repentance. Cette illustration montre combien Jéhovah Dieu est prêt à détecter le moindre indice de repentance pour pardonner (1 Rois 18:13 (Jéhovah a vu quelque chose de bon dans le cœur du fils de Jéroboam (un roi mauvais))). Certains humains ont la conscience meurtrie par les très nombreux péchés qu’ils ont commis, pour certains, extrêmement graves. Le fait que la conscience réagisse et nous condamne pour nos mauvaises actions, causant une grande tristesse, est un indice important que l’irréversible n’a pas été atteint du point de vue de Dieu.
En effet il y a une tristesse qui mène à la repentance: « C’est pourquoi, même si je vous ai attristés par ma lettre, je ne le regrette pas. Même si je l’ai d’abord regretté (je vois que cette lettre vous a attristés, bien que pour un peu de temps), maintenant je me réjouis, non parce que vous avez été attristés, mais parce que vous avez été attristés jusqu’à vous repentir ; car vous avez été attristés d’une tristesse venant de Dieu, pour que vous ne subissiez de dommage en rien à cause de nous. Car la tristesse qui vient de Dieu produit une repentance qui conduit au salut et qu’on n’a pas à regretter ; mais la tristesse du monde produit la mort. En effet, voyez : ce fait même que vous avez été attristés d’une tristesse venant de Dieu, quel grand empressement il a produit en vous, oui quel souci de vous disculper, oui quelle indignation, oui quelle crainte, oui quel ardent désir, oui quel zèle, oui quelle réparation du tort ! À tous égards vous avez montré que vous étiez purs dans cette affaire » (2 Corinthiens 7:8-11 ; Esaïe 1:18 « Si vos péchés sont comme l’écarlate, ils deviendront blancs comme la neige ; s’ils sont rouges comme de l’étoffe cramoisie, ils deviendront comme de la laine »).
Cependant, restons constamment vigilant quant à l’utilisation de notre langue car c’est avec cet organe, que ce péché irréversible peut être commis, selon Jésus-Christ: « Car par tes paroles tu seras déclaré juste, et par tes paroles tu seras condamné » (Matthieu 12:33-37 ; comparer avec Matthieu 5:22 « celui qui dit : ‘ Fou abject ! ’ sera passible de la géhenne de feu »).
Dans l’ensemble du chapitre 3 de la lettre du disciple Jacques, il est question de la bonne et de la mauvaise utilisation de la langue. Dans ce chapitre, d’une manière imagée, Jacques montre aussi que c’est avec la langue que l’on commet ce péché impardonnable: « Eh bien, la langue est un feu. La langue est constituée monde d’injustice parmi nos membres, car elle tache tout le corps et enflamme la roue de la vie sur terre, et elle est enflammée par la géhenne » (Jacques 3 :6). Manifestons la sagesse d’en haut pour nous protéger spirituellement de commettre l’irréparable du point de vue de Dieu et de son Fils Jésus-Christ, à qui il a confié le jugement: « Mais la sagesse d’en haut est tout d’abord pure, puis pacifique, raisonnable, disposée à obéir, pleine de miséricorde et de bons fruits, ne faisant pas de distinctions partiales, non hypocrite. De plus, la semence du fruit de justice se sème dans la paix pour ceux qui font la paix » (Jacques 3 :17,18).
Commettre un péché
ou pratiquer le péché
Celui qui « pratique » le péché, vient du diable: « Tout homme qui pratique le péché pratique aussi l’illégalité, et ainsi le péché est l’illégalité. 5 Vous savez aussi que celui-là a été manifesté pour enlever nos péchés, et il n’y a pas de péché en lui. 6 Tout homme qui demeure en union avec lui ne pratique pas le péché ; tout homme qui pratique le péché ne l’a pas vu et n’est pas non plus parvenu à le connaître. 7 Petits enfants, que personne ne vous égare ; celui qui pratique la justice est juste, tout comme celui-là est juste. 8 Celui qui pratique le péché vient du Diable, parce que le Diable pèche dès le commencement. C’est pour cela que le Fils de Dieu a été manifesté : pour détruire les œuvres du Diable. 9 Tout homme qui est né de Dieu ne pratique pas le péché, parce que Sa semence reproductrice demeure en celui-là, et il ne peut pas pratiquer le péché, parce qu’il est né de Dieu. 10 Par là sont manifestes les enfants de Dieu et les enfants du Diable : tout homme qui ne pratique pas la justice ne vient pas de Dieu, pas plus que celui qui n’aime pas son frère. 11 Car voici le message que vous avez entendu dès le commencement : que nous nous aimions les uns les autres ; 12 non pas comme Caïn, qui venait du méchant et qui a tué son frère. Et pourquoi l’a-t-il tué ? Parce que ses œuvres étaient mauvaises, mais celles de son frère étaient justes » (1 Jean 3:4-12).
L’apôtre Jean mentionne la pratique du péché, c’est-à-dire avoir une conduite continuelle et volontaire dans le péché. Dans les versets 7 et 8, il met en contraste l’homme qui pratique la justice, et qui en fait son mode de vie et l’homme qui pratique le péché, et qui en fait également son mode vie. Ainsi, la pratique du péché est différente du fait de commettre un péché, en tant qu’acte isolé, qui pourrait être le résultat d’une faiblesse humaine. L’apôtre Paul a montré, comme l’apôtre Jean, que ce genre de péché isolé, fait par faiblesse peut être pardonné sur la base de la valeur propitiatoire du sacrifice du Christ (Romains 7:21-25). Jean donne un exemple de pratique du péché, un sentiment continu de haine contre son prochain:
« Ne vous étonnez pas, frères, que le monde ait de la haine pour vous. 14 Nous savons que nous sommes passés de la mort à la vie, parce que nous aimons les frères. Celui qui n’aime pas demeure dans la mort. 15 Tout homme qui a de la haine pour son frère est un homicide, et vous savez qu’aucun homicide n’a la vie éternelle demeurant en lui. 16 Par là nous avons appris à connaître l’amour, parce que celui-là a livré son âme pour nous ; et nous sommes tenus de livrer nos âmes pour nos frères. 17 Mais celui qui a les moyens d’existence de ce monde et voit son frère dans le besoin et pourtant lui ferme l’accès de ses tendres compassions, comment l’amour de Dieu demeure-t-il en lui ? 18 Petits enfants, aimons, non pas en parole ni avec la langue, mais en action et vérité » (1 Jean 3:13-18).
Comme Jésus-Christ l’a enseigné, le péché par intention dans le cœur, ou par l’expression de mauvais sentiments de haine dans le cœur, est un péché grave, même s’il n’est pas concrétisé en actions (comme un homicide ou un meurtre) (Matthieu 5:28). Jean écrit que quelqu’un qui a de la haine pour son frère, est déjà un homicide et par conséquent il ne remplit plus les conditions requises par Dieu, pour obtenir la vie éternelle.
Le péché qui ne fait pas encourir la mort
ou le péché qui fait encourir la mort
« Si quelqu’un aperçoit son frère qui pèche d’un péché qui ne fait pas encourir la mort, il demandera, et il lui donnera la vie, oui à ceux qui ne pèchent pas de telle façon qu’ils encourent la mort. Il y a un péché qui fait encourir la mort. C’est à propos de ce péché-là que je ne lui dis pas de faire une demande. 17 Toute injustice est péché ; et pourtant il y a un péché qui ne fait pas encourir la mort. 18 Nous savons que tout homme qui est né de Dieu ne pratique pas le péché, mais Celui qui est né de Dieu veille sur lui, et le méchant n’a pas de prise sur lui » (1 Jean 5:16-18).
Comme l’a écrit l’apôtre Paul, le salaire du péché, c’est la mort (Romains 6:23). Ainsi, selon l’apôtre Jean, le péché qui ne fait pas mourir, est celui qui permet le pardon de Dieu, sur la base du sacrifice du Christ. Le péché qui fait encourir la mort, selon le verset 18, est celui qui est pratiqué continuellement et de manière volontaire, dans ce cas-là, le sacrifice du Christ ne s’applique pas, il n’est même pas utile de prier pour que propitiation soit faite sur la base du sang du Christ, en faveur d’une personne qui pratiquerait continuellement le péché. L’apôtre Paul a écrit une idée similaire sur la pratique du péché volontaire, qui ne peut pas être pardonné et qui, par conséquent fait encourir la mort: « Il est impossible, en effet, quant à ceux qui ont été éclairés une fois pour toutes, qui ont goûté le don gratuit céleste, qui sont devenus participants de [l’]esprit saint, 5 qui ont goûté la belle parole de Dieu et les puissances du système de choses qui vient, 6 mais qui sont tombés, il est impossible de les faire revivre une nouvelle fois pour la repentance, parce que, pour leur part, ils attachent de nouveau le Fils de Dieu sur le poteau et l’exposent au déshonneur public » (Hébreux 6:4-6).
Jésus-Christ est le seul chemin menant au salut éternel
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L’homme spirituel et l’homme physique
Table des matières du site yomelijah.fr
Tout en lisant la Bible chaque jour, cette table des matières contient des articles bibliques instructifs (Veuillez cliquer sur le lien ci-dessus afin de la consulter, s’il vous plait)…
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