Le sentier du jugement par une conscience bien exercée

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Interrogation38

« Mais la nourriture solide est pour les hommes mûrs, pour ceux qui, par l’usage, ont les facultés de perception exercées à distinguer et le bien et le mal » (Hébreux 5:14). L’expression « facultés de perception exercées à distinguer et le bien et le mal », semble faire allusion à la conscience. Dans une autre lettre adressée aux chrétiens de Rome, l’apôtre Paul en donne une définition: « Car lorsque des gens des nations qui n’ont pas [la] loi font naturellement les choses de la loi, ces gens, bien que n’ayant pas [la] loi, sont une loi pour eux-mêmes. Ce sont ceux-là mêmes qui montrent que le contenu de la loi est écrit dans leur cœur, tandis que leur conscience témoigne avec eux et que, entre leurs pensées, ils sont accusés ou même excusés » (Romains 2:14,15). L’apôtre Paul définit dans ce texte, une conscience au sens général, en tant que don divin pour l’ensemble de l’humanité. Cette conscience a besoin d’être éduquée dans le cadre familial, de l’éthique d’une société où des humains doivent vivre ensemble et plus généralement d’une spiritualité biblique (2 Timothée 3:16,17).

La personne qui désire sincèrement plaire à Dieu en appliquant les principes bibliques, peut se trouver devant des situations pas toujours faciles pour prendre la meilleure décision qui soit. C’est pour cela qu’il convient de prendre Jésus-Christ comme modèle et mentor, afin de savoir prendre la meilleure des décisions, particulièrement lorsque des principes bibliques s’entrechoquent. C’est pour cela que dans un premier temps, nous allons classifier les lois et les commandements de Dieu en plusieurs catégories pour comprendre l’échelle des priorités dans la décision à prendre.

Jésus-Christ a montré que les commandements et les lois de Dieu, ont un point de convergence, l’amour pour Dieu et l’amour pour notre prochain:  « À ces deux commandements toute la Loi est suspendue, ainsi que les Prophètes » (Matthieu 7:12 (la règle d’or) ; 22:36-40 (les deux plus grands commandements)). Jésus-Christ a parlé de ce même point de convergence, avec des mots différents, mais qui sont des aspects des commandements intemporels de Dieu, basés sur l’amour: « Vous avez laissé les points les plus importants de la Loi, à savoir la justice, la miséricorde et la fidélité » (Matthieu 23:23). Par conséquent, pour chaque décisions complexes à prendre, lorsqu’un principe (commandement) intemporel (ou éternel) et une loi circonstancielle s’entrechoquent, c’est le principe (le commandement intemporel) qui l’emportera (nous l’illustrerons un peu plus loin).

Parlons de la différence entre un commandement (principe) intemporel et une loi circonstancielle. En Genèse, il est écrit que Dieu interdit de manger des fruits d’un arbre: « Mais quant à l’arbre de la connaissance du bon et du mauvais, tu ne dois pas en manger, car le jour où tu en mangeras, tu mourras à coup sûr » (Genèse 2:17). Dans ce texte il y a les deux éléments: le commandement éternel est l’obéissance à Dieu (non explicité). La loi circonstancielle est de ne pas manger du fruit de l’arbre. Lequel des deux éléments est supérieur ? Si la question peut sembler étrange de prime abord, elle nous permettra de toujours avoir en ligne de mire les aspects les plus importants dans les décisions difficiles à prendre parce que, dans des situations exceptionnelles, une loi circonstancielle peut s’entrechoquer avec un commandement intemporel. Bien évidemment, dans cette situation c’est l’obéissance à Dieu, qui est le plus important, tandis que l’interdiction relative à cet arbre, ne peut qu’être temporaire, étant donné qu’un arbre n’est pas éternelle et de plus à n’importe quel moment Dieu pouvait lever l’interdiction.

Il y a des lois (commandements) circonstancielles intemporels qui ne peuvent pas changer (cette fois explicités). Le meilleur exemple sont les dix commandements en Exode chapitre 20. Pourquoi s’agit-il de lois « circonstancielles » ? Quand Adam était sans péché, avait-il besoin de ces lois ? Non, parce qu’il faisait naturellement le bien, sans aucune nécessité de légiférer (ou d’expliciter ces lois) pour l’orienter vers une bonne conduite devant Dieu. C’est l’apparition du péché dans le monde qui a rendu nécessaire ces lois (Romains 5:12). En Romains chapitre 7, il est écrit que le péché pousse les humains à mal agir devant Dieu. Les lois circonstancielles agissent comme des indicateurs permettant de bien agir devant Dieu. Cependant, lorsque l’humanité n’aura plus de péché, au terme du règne des mille ans du Christ, ces lois quoique permanentes ou éternelles, n’auront plus besoins de faire partie d’un code écrit (ou d’être explicitées) parce que l’humanité l’appliquera naturellement. Concernant la prophétie de Jérémie, à propos de la nouvelle alliance, il est écrit que la loi sera inscrite dans le cœur (ou la pensée) des humains (Jérémie 31:31-33). Nous vivons actuellement l’accomplissement de cette situation dans l’ensemble de la congrégation chrétienne (Luc 22:20).

Il y a enfin la loi circonstancielle provisoire, par exemple la Loi Mosaïque, sous l’aspect des lois relatives aux différents sacrifices dans les livres bibliques de Exode à Deutéronome. L’objectif de cette loi était de montrer la nécessité d’un sacrifice humain, pour racheter l’ensemble de la descendance d’Adam: « Aussi, la Loi est devenue notre précepteur menant à Christ, pour que nous soyons déclarés justes en raison de la foi » (Galates 3:24). Cet ensemble de lois ayant rempli son rôle, a pris fin (Romains 10:4).

Maintenant, voyons comment Jésus-Christ a pris ses décisions dans des situations ambigües ou complexes. Alors que Jésus-Christ, est en présence d’un homme qui a une main handicapée, il pose les questions suivantes à propos du sabbat: « Après être parti de cet endroit, il se rendit dans leur synagogue ; et, voyez, un homme avec une main desséchée ! Ils lui demandèrent alors : “ Est-il permis, le sabbat, de guérir ? ” C’était afin de pouvoir le mettre en accusation. Il leur dit : “ Quel est parmi vous l’homme qui a une seule brebis et qui, si celle-ci tombe, le sabbat, dans une fosse, n’ira pas la saisir et la sortir [de là] ? Tout bien considéré, combien un homme vaut plus qu’une brebis ! Donc, il est permis, le sabbat, de faire quelque chose de beau. ” Alors il dit à l’homme : “ Tends ta main. ” Et il la tendit, et elle fut rétablie, saine comme l’autre main » (Matthieu 12:9-13). Le sabbat était le jour où tout travail était absolument interdit. Cependant, si un animal domestique ou un humain était en détresse, il était logique de lui porter secours, même le jour du sabbat. Dans ce cas-là, c’est le principe intemporel de la miséricorde qui l’emportait sur ce commandement du sabbat, comme l’a rappelé Jésus-Christ en Matthieu 23:23. Le bon sens permet de comprendre où sont les priorités dans les décisions à prendre (2 Timothée 1:7).

Un autre exemple biblique où une loi et un principe peuvent exceptionnellement s’entrechoquer. En Josué chapitre 2, nous pouvons lire que Josué avait envoyé deux espions dans la ville de Jéricho. Finalement, ils se sont cachés chez Rahab. Mais voilà, les soldats ont frappé chez elle pour lui demander si les espions étaient chez elle: « On dit finalement au roi de Jéricho : “ Écoute : des hommes d’entre les fils d’Israël sont entrés ici, cette nuit, pour explorer le pays. ” Alors le roi de Jéricho envoya dire à Rahab : “ Fais sortir les hommes qui sont venus vers toi, ceux qui sont entrés dans ta maison, car c’est pour explorer tout le pays qu’ils sont venus. ” Entre-temps, la femme prit les deux hommes et les cacha. Elle dit alors : “ Oui, ces hommes sont bien venus vers moi, mais je ne savais pas d’où ils étaient. Voici ce qui est arrivé : au moment où on fermait la porte à la nuit tombante, ces hommes sont sortis. Vraiment, je ne sais pas où ces hommes sont allés. Poursuivez-les bien vite, car vous les rattraperez. ” (Or elle les avait fait monter sur le toit, puis les avait dissimulés parmi des tiges de lin étalées par rangées pour elle sur le toit.) » (Josué 2:2-6). Rahab était devant un dilemme, soit dire la vérité et les deux hommes auraient péri, soit ne pas signaler leur présence et leur sauver la vie.

Pour revenir aux trois principes éternelles de Matthieu 23:23, la miséricorde, la justice et la fidélité, Rahab a mis en priorité le principe éternelle de la justice de Dieu, pour prendre cette bonne décision: « Pareillement Rahab la prostituée n’a-t-elle pas aussi été déclarée juste par des œuvres, après avoir accueilli les messagers avec hospitalité et les avoir fait partir par un autre chemin ? » (Jacques 2:25).

Prenons un dernier exemple où ces trois principes éternels ont été mises en application en priorité sur encore, la loi sur le sabbat. Ce passage résumera pleinement ce qui a été écrit précédemment: « À cette époque-là, Jésus s’en était allé, le sabbat, à travers les champs de céréales. Ses disciples eurent faim et commencèrent à arracher des épis et à manger. En voyant cela, les Pharisiens lui dirent : “ Regarde ! Tes disciples font ce qu’il n’est pas permis de faire le sabbat. ” Il leur dit : “ N’avez-vous pas lu ce qu’a fait David quand lui et les hommes qui étaient avec lui ont eu faim ? Comment il est entré dans la maison de Dieu et comment ils ont mangé les pains de présentation, ce qu’il ne lui était pas permis de manger, ni à ceux qui étaient avec lui, sauf aux seuls prêtres ? Ou bien, n’avez-vous pas lu dans la Loi que, les sabbats, les prêtres dans le temple considèrent le sabbat comme non sacré et restent [pourtant] innocents ? Mais je vous dis qu’il y a ici quelque chose de plus grand que le temple. Cependant, si vous aviez compris ce que signifie : ‘ Je veux la miséricorde et non le sacrifice ’, vous n’auriez pas condamné les innocents. Car Seigneur du sabbat, voilà ce qu’est le Fils de l’homme.” » (Matthieu 12:1-8).

Voyons maintenant comment prendre une décision correcte, sur la base de principes bibliques. Posons-nous cette question à la lumière des principes bibliques: Le chrétien peut-il se droguer ? Une manière d’avoir une réponse claire et précise, est de se demander, quelle décision aurait pris Jésus-Christ ? Il est intéressant de noter la décision que Jésus-Christ a prise sur le lieu de son exécution: « Ils lui donnèrent à boire du vin mélangé avec du fiel ; mais, après l’avoir goûté, il refusa de boire » (Matthieu 27:34). Il semblerait que Jésus-Christ voulait avoir la maitrise de son mental jusqu’à sa mort. L’usage de la drogue agit sur l’état mental mais aussi pollue le corps humain. Voici ce que dit un texte biblique: « Je vous supplie donc, frères, par les compassions de Dieu, de présenter vos corps comme un sacrifice vivant, saint, agréable à Dieu : un service sacré avec votre raison » (Romains 12:1). Le service que nous rendons à Dieu nécessite une maitrise de notre état mental en faisant usage de notre raison. Notre corps et notre esprit doivent être saints. Sur la base de ces deux principes bibliques intemporels, que sont la sainteté et l’usage de la raison, nous pouvons savoir quelle décision prendre.

Parfois, sur des questions plus complexes, nous pouvons demander des conseils auprès de chrétiens qui ont une longue expérience de l’application des principes bibliques: « Quand il n’y a pas l’art de diriger, le peuple tombe ; mais il y a salut dans la multitude des conseillers » (Proverbes 11:14). Bien évidemment, le conseiller fera ressortir des principes bibliques dans l’objectif que la personne sache ce qu’elle doit faire (et sans nécessairement lui « dire » ce qu’elle doit faire, mais plutôt l’amener à « comprendre » ce qu’elle doit faire sur la base des principes bibliques en jeu). L’objectif du conseiller est d’enseigner à trouver les principes bibliques pour la personne qui parvient à la maturité puisse être autonome sur sa capacité à prendre de bonnes décisions sur des questions complexes, et n’ait plus besoin, à terme, de constamment demander conseil (Hébreux 5:14).

Un dernier point, Jésus-Christ a montré que même si l’on est dans son bon droit, parfois il convient de tenir compte des sentiments des autres, afin de ne pas être une pierre d’achoppement pour autrui. Voici la décision que Jésus-Christ à prise en renonçant à son droit pour ne pas choquer la personne: « Après qu’ils furent arrivés à Capernaüm, les hommes qui percevaient l’impôt des deux drachmes s’avancèrent vers Pierre et dirent: “Est-ce que votre enseignant ne paie pas l’impôt des deux drachmes?” Il dit: “Si.” Mais quand il entra dans la maison, Jésus prit les devants en disant: “Qu’en penses-tu, Simon? De qui les rois de la terre reçoivent-ils taxes ou impôt par tête? De leurs fils ou des étrangers?” Lorsqu’il dit: “Des étrangers”, Jésus lui dit: “Ainsi donc, les fils sont exempts d’impôts. Mais pour que nous ne les fassions pas trébucher, va à la mer, jette l’hameçon, et saisis le premier poisson qui montera et, quand tu lui ouvriras la bouche, tu trouveras un statère. Prends-le et donne-le-leur pour moi et pour toi.”’ (Matthieu 17:24-27). Jésus-Christ a fait raisonner Pierre sur le fait qu’il n’avait pas à payer cet impôt. Cependant, il n’a pas voulu faire trébucher ces hommes qui n’avaient pas tous les éléments d’informations leur permettant de comprendre pourquoi il aurait dû être exonéré de cet impôt.

Bien évidemment, dans le contexte de Hébreux 5:14, la « facultés de perception exercées à distinguer et le bien et le mal » ou la conscience « exercées à distinguer et le bien et le mal », est le résultat à la fois d’une longue expérience de vie basée sur l’application dans notre vie, des principes bibliques. Celui ou celle qui aura atteint la maturité chrétienne, sur la base de la connaissance divine, du discernement, de la perspicacité et de la sagesse donnée par Dieu, démontrera devant Dieu et les hommes, qu’il a une conscience bien éduquée et bien exercée à faire la différence entre le bien et le mal, dans des situations ambigües, intermédiaires et complexes, un peu comme le roi Salomon et comme Jésus-Christ. Ce faisant, par son comportement plein de sagesse divine, il rendra gloire à Dieu : « Vous êtes la lumière du monde. Une ville ne peut être cachée quand elle est située sur une montagne. On allume une lampe pour la mettre, non pas sous le panier à mesurer, mais sur le porte-lampe, et elle éclaire tous ceux qui sont dans la maison. De même, que votre lumière brille devant les hommes, pour qu’ils voient vos belles œuvres et rendent gloire à votre Père qui est dans les cieux » (Matthieu 5:14-16).

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Atteindre la maturité spirituelle (Hébreux 6:1)

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